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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/190

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.l8() LETTRES MlSSlVES _. [ 1586. —— visas LE 10 JA1vv11sn.l i l Orig. autographe. — Collection de M. F. Feuillet de Conches. ._ I A MONS“ DE ST _GENIÉS. i i i . Mons'. de Sl Geniés, lay receu la _lettre que m’avés escripte, par ` Où me mandés-le desordre quia porté à mon pays les levées qui se font aux frontieres d’iceluy..l?ay permis à Meriteins de lever une com- ~` ' pagnie, mais non à Labat de Sympeseaus ; pourvoyés par toutes voyes rigoureuses que nul soldat n’aille avec luy. Quant aux forces — que me mandés qui se levent en Espaigne, il y a bien raison de les employer contre l’Angleterre I ; car du Drac a pris la flotte du Perou2, d’où il est entré six cens mille escus dans les collres de la lloyne._ Aussi les Anglois ont pris la capitale ville de Gueldres, nommée Nu- megue 3, qui tenoit seule en ce quartier pour les Espagnols ; de façon . que ceste province est à present aussi paisible à la royne d’Angle- - terre que Hollande et Selande. Vous aurés veu par des lettres, que jt? CI'OlS qII, OI1 VOUS HUI`3 I'I1OI’lS’lLI‘é€S, COIDIDB HG s'est lÉI"Ol.lVé l&_ i l'l'lOIlSlÈI’C generale (IUE llI‘€Ill, IIIGSSB (ll]. lVl3lIl€ Gt de M3llgHOH 4, (IUC quatre mille Suisses, trois mille hommes de pied F raneois, mille bons l Il s’agissait probablement des prépa-, frapper Yimagination. La nouvelle que i ratifs de cette flotte fameuse (l`./lrmqda), transmet ici le roi de Navarre semble par- à laquelle deux ans plus tard un immense ticiper un peu de ces hyperboles. désastre lit perdre le surnom prématuré ” D’Aubigné place à la lin de 1585 ce _ dïnvincible. succès de_s bandes commandées « par le _ ’ L'année 1586 est remarquable dans colonel Norreis... Les mêmes forces ache- la vie de Drake par ses grands succès sur verent de faire desmordre au comte de les Espagnols. ll s'empara de Saint-Do- Meurs Nymaigue et bruler ses forts].... et A mingue et de Cartluagèniédétruisit les forts sontles restes delan 1585. » (Hist. univer- Saint-Antoine et _Saint-Augustin, et rap- selle, t. Ill. l. I, chap. xxrv.) Voyez aussi porta encore un très-riche butin. Comme De Thou, Hist. univ. l. LXXXIII. il ne revint que le 28 juilletyles r1aviga— “ Bien que le maréchal de Matignon teurs qui apportaient de ses nouvelles y paraisse avoir eu des ordres secrets de aioutaient toujours quelques détails exa- Henri Ill, pour ne point seconder ellica— gérés, quelques circonstances propres à cement le duc de Mayenne, il avait ce-