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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/373

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DU ROI DE NAVARRE. 363 [1588. — Gouumucumumr ouvert.] Orig. autographe. — Collection de M. Alex. Corby.

A LA RRYNE, MERE DU ROY, MON SEIGNEUR.

Madame,

Je ne douhte point qu’ayant entendu la facon de la mort de feu mon cousin, mons" le Prince, vous ne l’ayés eu en execration, attendu Yenormité du fait, si-prodigieux et de si perilleuse consequence. Je suis aprés- pour en verifier le Iaict. Mais parce que le page Belcastel, qui en est le principal instrument, s’est saulv dedans Poictiers, _i’ay depesché le s' de Veau Lemery, present porteur, vers le Roy pour le supplyer de vouloir commander que recherche soit faicte du dict Belcastel, 'et qu’il soit amené en cette ville de S*.Jean, pour le confronter aux prisonniers, instruire leur procès, et pour pouvoir mieux averer ce crime sy detestable, commis en la perl sonne de l’un des premiers princes du sang ; comme aussi jejvous supplye, Madame, vouloir tenir la main à` ce que je requiers sy justement, quela rechercheet conduite du dict Belcastel soit eH’ec-» - tuée. Vous ferés, Madame, un œuvre qui sera loué et estimé des gens de bien, et selon la dignité et `grandeur de la maison de France. Je remettray le surplus, pour ne vous ennuyer de plus longue lettre, sur ce dict porteur, lequel il vous plaira croire, Madame, tout ainsy que vous voudryés faire

Vostre tres humble et tres obeyssant sujet et serviteur,

HENRY.

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