[1588. - -= 2 5 'Aoûr.] 4- II'“°.
Cop.—Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lcltrcs historiques, page 23g.
Communiqué par M. lc préfet.
A MON COUSIN 'Mouse LE CONTE D’ESSEX ‘. `
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Mon Cousin, Il ne seroitpas raisonnable d’abandonner pour nîon `
particulier le service que debvez à la Roynevostre souveraine, et la
charge qui vous est comm ise..le ne laisse cependant de -vous avoir
beaucoup dbbligation pour tant de tesmoignages que me rendez de
vostre bonne volonté, laquelle je tiens pour le mesme effect, et i
pense qu’elle :m'apportera beaucoup d'heur ; niestant possible qu’elle
ne soit acconipagnée des vœux et aliectionnez desirs de plusieurs gens
de bien..l’eusse esté trez aise de voir vostre l’rere et le seigneur Roger
Willams,— ue °eusse embrassé-cberement, tant our leur vertu et
il.l. P
reputation, que pour l’amitié qu’ils’me demonstrent. Mais estant l'0c—
casion qui lesaretenus privilegiée, _j’attends quelque aultre commo-
dité qui se pourra presenter pour avoir ce contentement de les voir,
ne le desirant moings qu’ils peuvent estre-asseurez d’estre les bien
venuz : et quant à vous, mon Cousin, faites estat, que, ou _i’auray
moyen, vous me trouverez tousjours, par effect, _
Vostre bien affectionne cousin et meilleur amy,
' RobertDevere11x, comted'Essex, d’une Leicester, favori en titre d`Élisabeth, lui ancienne famille originaire de Normandie, i 'donna occasion de remplacer son beau- qui tirait son nom dela ville d'Evreux, en- père dansla faveur de cette reine, qui ne trait alors dans le plus haut période de mit plus de bornes à sa fortune. ll sera cette faveur excessive dont il jouit auprès question plus tard des services qu’il ren- d’Elisabeth. Cette année même, la mort dit à Henri IV, et de sa lin tragique, arri- du second mari de sa mère, le comte de vée le 25`février 1601. `