[1589. - - 23 Mans.]
— Cop. —A B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-3.
Imprimé. — Mémoires Je mcssire Philippcs de Mornay, etc. Édition de 1621l, in-li°, p. 8g1.
A MONS“ DU PLESSIS.
Mons' du Plessis, La facon dont l’on a negotié avec 'vous, remettant
en avant le faict de Chastellerault, du Blanc et d’Argenton, puis allon-
_ /
' Cette lettre est la réponse à la lettre quand il en sera satisfait en s_oy—1nes1nes.
suivante de Mornay ; — J’ai allegué là dessus que V. M. avoit à con~
' tenter beaucoup de gens ; qu’encor qu’elle
a «S1re, eust de l’authorité, elle avoit à la mesna
. «.l'arrivai hier, qui estoit mardi, à trois ger ; que S. M. esprouvoitassés les fantai~
heures après midi, en ceste ville. Le Roi sies des hommes et des peuples ; que tous
ne peut parler à moi parce qu’il estoit las, les fols n'estoient pas d’un costérque c’es—
tant de la chasse que de deux harangues toit un traité de durée, un terme long,
en public qu’il avoit fait ce jour là au Par- et que diverses provinces avoient diverses
lement et à ceux de la ville, où il parla fort choses à demander, etc. It respond : qu’il
vivement de ceux de la Ligue. Aujourdhui-. traicte avec V. M. pour esperance d’en estre
_ j’ai esté ouî. Vos articles leus et disputés, secouru, que vos principales forces ne se-
un point demeure principalement en difli ront auprés de vous de deux mois ; qu'a~
. culté, en ce que V. M. accorde une treve prés deux mois de service elles auront à p '
generale, que nous pouvons appeller sus- se retirer ; que pour si peu il ne donneroit
pension, pour cinq mois, jusques au pre- jamais le passage ; que la trefve seroit ‘
mier deseptembre ; et le Roi est resolu de d’un an, et qu’il n'en rabatroitpas un jour ;
ne l’accepter à moins d'un an. Les raisons que vous n’y aves moins d'inte1 est que
de V. M. estoient que fexpiration de la lui, etc. Je disois que, premier qu'elle 1
treve donne lieu à nouveau traité et con- linisse, on la pourra renouer ;que mesmes
ditions. Mesmes que par la on pourroit on pourroit faire venir les deputés pour,
revenir à parler de la Religion et exercice traicter d'une paix ; que ce n’estoit pas
d'icelle. Il, respond que les six mois ex- pour lecirconvenir, veu que lors S. M.
pirés sans articuler de nouveau, V. M. J auroit toutes ses forces. S. M. respond
p pourra faire prescher en ses places, sans que ces traictés ne sont pas si tost faicts ;
qu’il y contredise et sans entrer en nou- ce pendant que son service se mineroit ;
veaux accords. J’ai repliqué que par là on que peut estre cela escherroit-il à une
pensera que vous vous advantagiés outre heure qu'il en auroit plus de besoin. La
le traicté. Il respond que cela n'.est rien, fin a esté qu'il s'y resolvoit du tout, sinon
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