Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/178

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" ‘ t DE HENRI- IVÃ . .15] _ teur m’a faict entendre vous avoir envoyée par un porteur qu’il vous ' depesche expressement, attendantque par luy-mesmevous en puissiés _ sçavoir les particularitez, qui-sont bien dignes d’estre sceues, afin que fon cognoisse llevidente protection ïqulil-plaist à Dieu prendre, de la deffence de mon faictf Il en a i§s1;é— faictun discours ou les U choses y sont fort fidellement descriptes, que le dict_porteur n'oubliera - pas —de vous -porter, et lequel il sera bien à propos ;de respandre dans la _province, afin que mes bons serviteurs sçacbent les causes qu° ils I ont de s’en resiouir et dÈen rendreigraces à_Dieu, comme je desire qu_e vous les y exhorties et faites exborter ;autant, quÈil sera possible. Ce, burt’ a este- sy grand contre mes ennemys, que je m’asseure que le contre-coup en fera effect en toutes les parts de ce Royaume, et me i promets que, ou vous «estes, vous en mecognoistrés de l'aH’oiblisse—, ment aux dicts ennemys, et du redoublement de force let de courage en mes bons serviteurs, etivous en appercevres tousjours davantage par les fruicts que produira ceste victoire, dont j'ay de tres bonnes esperances quasy de toutes parts. M_ai s, c’est lors qu’il se fault moins relascher avec les dicts ennemys, yau zcontraire ïquîil les fault plus presser, comme je fais icy,, tant que le puis. e desire que vous faictes _' delà le semblable, îcomme je nfasseure que -vous ferés, .et puisque, en leur plus grande force, vous leur aves ;peu ifëtire teste, vous es- tant tousjours advantage sur eulx, comme _j’ay veu par vos dicts me- ` moires, maintenantque toute-leurfureurzest passée et que ceste nou- velle aura bien ayaé à les refroidir, que les progres sur eulx vous seront bien plus faciles, et qu’au reste -vous n’oublieres les moyens de findustrie et de la douceur, non plus que ceux~de la force. J’ay’veu par vos dicts memoires, comme il, eust estebien necessaire de la vous faire plus grande pardelà, dont je ne fais nulle doubte ; mais toute la difficulté est de lentretenement, sans lequel je considere que les i forces et gens de guerre sont plus :à.cl1arge à mes provinces que a aulcun le soulagement dele faire porterau païs ;_je crains qu’il ne le i’ C’est-à-dire heurt, choc, secousse, ébranlemcnt- .