Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/360

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DE. HENRI IV. 331 consideration des lidelles services qu’il 1n’a de long—temps faicts, ` mesmes depuis deux ans qu’il a demeuré prés ma personne, ou il m’a rendu de sy suflisans tesmoignages de sa lidelité, que j’en ay un trés grand contentement. Vous tiendrés donc la main à ce que le dict donluy soit verifie, sans en faire aucune dilliculté ; et en ça . vous ferés ma volonté. Ce pendant je prieray Dieu, Mons' de la Valade, qu’il vous tienne en s saincte et digne garde. Escript au camp de Senlis, le xxivïif janvier 1591. — HENRY. I [1591.-30 JAnv1Er..—I'°.] i Cop. — Envoi de M. Eoucher, de Rennes, correspondant du ministère de Plnstruction publique. [A LA ROYNE DANGLETEBRE.] . Madame, Vous m'avés desjà faict cognoistre tant de bonne volonte i et altection au bien de mes aH’aires et establissement de mon Estat, que d’un costé je suis honteux de joindre nouvelles importunitez a q mes premieres, de l’aultre aussy, quand je considere mon dommage ` estre tellement conjoinct avec le vostre, l’asseurance de mon dict Es- tat le repos de vostre royaume, que vous ne pouvés rien perdre sy ailectionné que moy en vostre endroict, et qui plus est, que vostre bon naturel ne m’a poinct laict tant de demonstrations de vostre bien- I veillance pour me delaisser au besoing, à Yaccroissement de nostre commun ennemy et a la ruine de ce qui est nostre : toutes ces raisons ensemble me font perdre toute crainte de vous faire entendre le mal qui me presse. Cest, Madame, qu’estant advenula perte de Henbont, prins par les Espagnols depuis quelques jours, et le port de Blavet qu’ils fortilient, en esperance dl y faire bien tost une nouvelle descente d’hoinmes et de vaisseaux, mes estats de Bretagne m’ont envoyé leurs depputez me remonstrer les progrès des Espagnols 1, et me supplier de ' ‘ Ce fut dans le commencement d’oc— - Juan d’Aquila, aborda au port de Blavet, tobre que l’armée espagnole, forte de cinq où elle fut jointe par les troupes du duc mille hommes et commandée par don de Mercœur. La double armée, après cette (:2.