Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/398

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i DE HENRI IV. 369, apportée, que soyés en tel estat que bien tost vous pourrés monter à , cheval. Ce siege a duré plus longtemps que je ne pensois. J’espere dans peu de jours en veoir la lin, soit par une capitulation, qui est com- mencée, ou par la force. Car d’un costé de la ville j’ay gaigné tout l’es- peron que j'avois attaqué, et commencé à me loger sur le portail, et de l’aultre mes gens sont logez-sur le rempart de la bresclie que je fis faire le 118 de ce mois, et ne reste qu’à forcer leurs retrancliemens ; qui me fait croire que les assiegez se rangeront bien tost à la raison. Aussy tost que ceste ville sera prinse`, je m’achemineray en Cliampaigne _ avec mon armée, ou je vous prie de vous rendre au mesme temps. J’eusse fort desiré que vous y fussiés allé plus tost, saichant combien vostre presence y eust esté utile ; mais puisque vous voulés m’at- tendre, m’acl1eminant avec 1non armée au dict pays, je feray advancer quelque cavallerie jusqulau lieu ou il sera besoing., pour vous servir . d’escorte. J e vous envoye le dupplicata de la depesche que j’ay cy—devant faicte pour la levée des reistres et Suisses, laquelle levée je vous prie faire advancer le plus que vous pourrés. J’ay advis de l’arrivée de mon . cousin le vicomte de Turenne prés. le duc de Saxe et de l’advance- ment de la grande levée qui se fait pour mon service, pour laquelle tous les princes d’Allemaigne sont autant disposez comme je puis desirer. Jlay faict une recharge aux tresoriers de France à Chaallons, i ` pour faire le fonds de trente ou quarante mil escuz, duquelje leur ay cy-devant escript ; et leur mande qu’ils ne l’employent que par U mes ordonnances, _ ou les vostres en mon absence. J’escris aussy aux habitans de ma dicte ville pour tenir preste la somme qu’ils m'avoient promise lorsque vous estiés par dela. Pour le regard du s' Dampierre, j’ay commandé que la depesche qu’il desire pour lepayement de la (/compaignée luy soit envoyé, et quant à Yappointement de ses estats et pension, je remets à vous, mon Cousin, d’en faire comme vous ad- ' viserés. lay commandé aux olliciers de mon artillerie d’avoir soing des six vingts chevaulx que leur aves laissez. Pour lin, je vous prie vous tenir prest de partir pour retourner en vostre gouvernement, car j’espere . .m’y acheminer dans peu de jours. Ce pendant je prie Dieu, mon LETTBESiDB HENRI IV. —III.