Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/452

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I _' DE HENRI IV. ( l123 de la Couronne et mes bons et altectionnez lidelles subjects et.ser— viteurs': Par ou l’on peut juger que, s’il y a rien à blasmer en la dicte revocation, c’est qu?elle ayt esté sy longuement diH’erée ; ce qui nieust pas esté sans les grands empeschemens que j’ay toujours eus, et que je nevoulois en cela rien resouldre que avec l’advis de mon conseil. ` [ Et quand les raisons n’y—eussent esté sy pertinentes, la necessite de le faire y estoitimanileste pour pourveoir aux plainctes et remonstrances que j’avois journellement, non seulement de mes subjects, tant de l’une»que de l'aultre religion, mais de mes parlemens et les aultres justices, pour les resouldre sur Tincertitude en laquelle ils estoient sur l’observation desdicts edicts, depuis Yexpiration du temps de la 'trelve ; demeurant obligez, si n’y estoit pourveu, à Ventretenement des i dicts edicts d'union,— lesquels ils sçavoient estre trés injustes, et nese pouvoient soustenir ; sur quoy ils seront maintenant esclaircys, et reglez comment ils aurontpà se comporter, par le restablissement des dicts derniers edicts de pacilication, qui sont ceulx de tous les precedens qui ont esté le plus examinez et traictez en plus grande compaignie de princes, officiers de la Couronne et des plus notablespersonnages qui fussent lors, tant ecclesiastiques que aultres. Je me promets aussy que_ tous mes bons subjects en seront bien satisfaicts, le recevront , avec actions de graces et pour un bon augure d’un plusîdoulx et meil- leur siecle que celuy qui s’est passé depuis qu’ils furent revoquez. Iln’y aura que les ennemys rebelles qui ne Yapprouvieront pas,' et au_ contraire qui s'eH’orcero’nt de le faire mal recevoirsils peuvent ; _ supposant que ce sera une innovation a la religion catholique, apos- tolique et romaine, pour essayer d’en donner quelque appréhension à mes bons_subjects_catholiques ; mais les argumens pour —cela ne _ peuvent estre que sy toibles qu’ils' sont indignes de solution-; Mes 'des portemens jusques icy suflisent pour les convaincre [du contraire] de ce qulils vouldront imposer, que jlaye aultre desir que de maintenir et conserver la dicte religion catholique et ceulx qui font prolession d’icelle. Et a cela viendra encore bien à propos la desclaration que j’ay nouvellement eu subject de faire pour confirmer et jurer la pre— _