Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/467

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438 LETTRES M'ISSIVES‘ i 1591. — 15 JUILLET. — I". — i Orig. — B. B. Fonds Béthune, 'Ms. 9_lol1’,' fol ;5. i Cop. — Suppl. fr. Ms. l()O9 3. ‘ Imprimé. — Mémoires de.Nevers, t. II, p. 202. . A MON COUSIN LE DUC DE NEVERS. J GOUVERNEUR ET MON LIEUCTENANT GENERAL EN MON PAYS DE CHAMPAIGNE. . i Mon Cousin, Vous estes bien adverty que .l’armee estrangere que jelais venir est preste d’entrer en ce Royaume ; vous sçavés aussy que le seul moyen d’en tirer bon service et la tenir en obeissance et discipline est de pourveoir à son payement, sans lequel elle est sou- vent plus incommode que utile ; et ne voulant pas que cela advienne de ceste-cy, comme vous jugés bien que ce seroit la ruyne de mes . aH’aires, je travaille autant que je puis d’en faire et assembler le fonds du dict payement. A quoy ne pouvant estre mieux ne plus justement aydé que de mes bons et allectionnez serviteurs et subjects qui sont ' dans les bonnes villes de mon obeissance, j’ay faict resolution de les faire rechercher de me faire quelque secours volontaire, durant cha- cun des six mois de ceste presente année, ayant à cet effect choisy le s" de Rozieres, conseiller en mon conseil d’Etat, pour prendre la charge des provinces de Picardie et de Champaigne, et se transporter ez dites bonnes villes, pour exhorter les habitans et communaultez d'icelles à me faire le dict secours volontaire ; ayant estimé que cest affaire estant entre les mains de personnage de sa qualité, il en de- rvroit prosperer plus aisement, joinct que pour cestuy-cy les raisons en sont sy pregnantes qulelles ne peuvent estre ignorées de personne. u Touttesfois, _j’en fais le principal fondement sur ceux qui ont de l’auc torité soubs moy dans les dictes provinces, ayant chargé le dict s' de Rozieres de s’y conduire par leur advis et assistance, et particuliere- ment pour ce qui est en vostre charge, y rechercher la vostre, vous conlerant tout ce qui est de mon intention pour ce regard ;`laquelle je vous prie d’entreprendre de tout vostre pouvoir, aflin qu’il en —