Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/503

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

` l17lL LETTRES MISSIVES 4 envoyay par luy la `commission de lestat de procureur general pour q celuy que vous m’avés nommé. Je vous ay, depuis cinq ou six jours, encore escript par un laquais que je renvoyay vers le ls" Desdiguieres, esta nt contrainct de me servir de ces commoditez, faulte de meilleures : et de peur que le dict laquais se soit perdu, et que vous n’ayés poinct v eu lalettre q u’il avoit pour vous, j’ay advisé de vous faire mettre icy un duplicata, par lesquelles vous verrés l’estat auquel estoient mes affaires de deçà, et qu’il n’est rien survenu de nouveau, sinon que, pendant que le sieur Erdonville, qui commandoit à l’Isle-Adam, estoit venu pour se trouver à la bataille, ceux de’Pontoise ont surprins le bourg et chasteau du dict l’Ile-Adam, ou ils se sont fort insolemment portez, mesme dans le vieil cbasteau, qulils ont gasté en plusieurs endroicts, dont _i’ay au desplaisir ; et j’espere bien le leur faire bien payer, mesme à celuy qui commande dans le dict Pontoise, qui a d’aultres maisons où il sera aisé de se revancber. Depuis l'evasion du duc de Guise, j’ay traicté `[ et accordé de l’escl1ange de ma cousine la ducbessede Longueville et de ses filles avec le vicomte de'Tavanes, et espere que cela s’effectuera dans peu de jours. Ceste aH’aire, et quelque secours que je doibs , tirer de ceste, ville pour donner à mes Suisses, m’y a faict faire tm peu plus de sejour, joinct que _i’y Fais venir le comte d’Essex, qui commande le secours que la royne d’Angleterre m’a envoyé, afin de le voir avant de m’enbarquer à mon voyage de Champaigne, parce que pendant iceluy, luy et ses troupes demeureront en Normandie, ou en ces quartiers de deçà, ou je Fais aussy estat de laisser le corps U de mon armée avec mon cousin le mareschal de Biron, afin que je puisse plus legerement faire mon dict voyage, duquel je fais estat, ` d'estre de retour dans, trois semaines, car j’ay advis que, dés le com- mencement _de ce mois, l'armée estrangere devoit avoir passé le Bliein, - et estre en Lorraine, ou le duc s’estoit retiré en quelque place forte qu’il y a, ayant abandonné tout son pays au passage de la dicte armée, qui luy aura esté un tel dommage que ce sera tout ce que le roy d’Espagne et la Ligue pourra laire que de les reparer, tant s’en faut qru’il soit en terme de proliiter beaucoup en ce panty, auquel _i’espere