Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/586

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T L . DE HENRI IV. 557 . rerent hier furent passées, ils rompirent la chaussee et pont du dict i Moreil, qui me laictcroire qu’ils' n’ont envie de passer la rivier’e.'_ Leur premier logis fera cognoistre le chemin qu’ils veulent tenir ; Tay presentement parlé à l’homme qui- a esté trois sepmaines en llarmée de mes ennemys, qui partit hier d’Amiens, ou il laissa le duc de Mayenne, le prince de Parme, ` le s' de Brissac et aultres capitaines françois, qui sont prés de luy. Il 1n’a apprins que. mes tante et cou— ` sines de Longueville ne seront mises enliberté, dont je suis bien fasche ; que le duc de Mayenne a faict paroistre avoir volonte de les, faire Sortir, le peuple _ne l’a voulu consentir ; qui me fait vous prier dlescrire à mon cousin le duc de Longueville qu’il mande au _ vicomte de Tavanes de le venir trouver, parce que sa presence en ; L l’armée de mes ennemys porte beaucoup de prejudice à mon service 2. Il m’a apprins davantaige l’estat des forces de mes ennemys, ce qu’il_ sçait au vray pour, avoir veu et considere toutes leurs trouppes ; que le duc de Parme ia de Xn à .xv cens reistres, et- que les VVallons, Espagnols et ce qui leur reste d’Italiens_font aultres quinze cens che- - vaulx ;__qu’il ne leur reste pas quinze cens Suisses,. et que la morta— . lité a reduict à fort petit nombre leurs lansquenetz. Tout ce qn’il y a de cavalerie françoise ne sçauroit faire trois à quatre cens chevaulx, et n’_y a d’inl’anterie françoise que cinq à six cens honimes. Sainct- Pol est party de l’armée', malconte11t, à ce que l’on dict. Ce qui res- toit de l’armée d’Italie s’est servy de ceste occasion pour s’en retourner. Je n’ay eu ce _jo, urd'huy aulcunes nouvelles du siege de Rouen ; je vous Ieray part des- premieres que j’auray, et de ce que je pourray apprendre de mes dicts ennemys : priant Dieu, sur ce, qu’il vous ayt, mon Cousin, en sa saincte garde. Escriptau _camp_ de Sommeuse, le xxifjour de janvier 1-592. ._,. L HENRY. - ` Porisiï. ’ Le vicomte deTavanes, fait prisonnier contre la mère et la femme du` duc parles troupes du Roi, n'avait été relâché, de Longueville, retenues prisonnières à ' sur sa parole, I que pour être échangé Amiens. .