830 DÉPÉCHES DIPLOMATIQUES ` tion qu`0n demande de combien vous entendés, parlant de quelques mois, sinon que c’est sur ce que vous cognoissés de leur affection ; et cela selon ce que vous aurés à vous resouldre, considerant pour mon regard que, tant plus que vous en pourrés obtenir, tant plus grande seureté y auroit pour mes affaires, pourveu qu’il se puisse demander sans y rien gaster. Il a esté satisfaict de ma part à la consi- deration portée par le dict memoire de ne consumer pour les affaires d’aultruy la solde que liarmée debvra recevoir par moy, ayant mande à mon cousin le vicomte de Turene de ne s’enager à entreprendre ce que les Estats desirent, sans estre bien asseuré que rien n’en courra à mes despens, du temps qu'elle y pourra employer. Et neant— moins l’advis que .vous luy en aves encores voulu donner, et mesme- ment du lieu que vous l'aves eu, ne pourra estre que fort à propos.. Quant à fobligation des pouldres pour Boulogne, e donneray ordre à vous en decharger ; mais doresnavant n’empruntés plus rien pour la dicte place sans avoir mon commandement. Je vous escris la pre- sente à haste, qui est cause que je ne Yestendray davantage que pour prier Dieu qu’il vous ayt, Mons' de Beauvoir, en sa saincte garde. Escript à Chartres, le xx_]° jour d’avril 1 5g 1. HENRY. ‘ never., \ ‘ 159]. — il ; serrsunns. .Mons" de Beauvoir, Je cfois qu’on vous aura fait tenir mes der- nieres lettres, par lesquelles vous aurés entendu la venue de mon cousin le comte d’Essex à Noyon, et la resolution que _j’avois prinse en sa presence de ce que nous avions à faire. Hier les troupes que j’attendois de mon armée, pour nfaccompagner en mon voyage, s’ap— procherent d’icy. Au_iourd’huy je les fais avancer quelques lieues sur _ mon chemin, pour faire demain une bonne traicte, -en esperance de joindre farmée d’Allemagne dans huict jours. Les forces du Pape sont passées, sans s’arrester, en Lorraine, et se doibvent rendre le vingt—deuxiesme de ce mois à Valenciennes, ou le duc de Parme a,
