_ l)E HENPtl IV. 119 en mon obeissance, durant mon voyagé et sejour de Chartres, allin l' — que l’ayant pres de. moy, je m'en puisse servir comme j’en verray le besoing. La ville de Pontoise se doibt 'declarer dans deux ou trois jours, avec les s“ de Villeroy et d’Hal.lincourt, son fils. C’estoit le seul passage qui demeuroit ouvert sur les rivieres et la dicte ville de Paris, lequel luy estant osté, cela aidera beaucoup à la fairevenir à la raison, A diune façon ou d’aultre. Mais comme Dieu par sa grace donne advan— ` cement à mes aftaires, les Espagnols se preparent d’autant plus à faire tous les plusagrands ellorts qu’ils peuvent pour liempescber, ayant desgarny lilîspagneiet ce qu’ils ont en Italie de la plupart des gens de guerre qui y estoient, et iceux fait venir es Pays-Bas, pour les em- ployer contre moy, sur qui sont jettez leurs principaux desseings, aux- quels iespere neantmoins-que l)ieu me donnera les moyens de resister ; et si le Grand Seigneur a Pintention de se venger quelques lois des dicts Espagnols, il n’en aura jamais une plus belle commodité que pendant que ses plus grandes forces sont tournées contre moy et de ce costé, laissant leur propre pays presque destitué de defiense, joinct qu’il n’y # a faute de- semence des sublevationsen l’Espagne mesme.. V os der- nieres, qui sont du xi? novembre, neportoient encore aucune certitude d’armée de mer, sinon qu’en tant que la necessite de ce faire les' y guidast ; ils ne veulent perdre leurs altaires etreputation aprés tant det pertes reiterees du costé diHongrie. ljon peut estre entièrement esclaircy par delà de ce qui en peut estre ; et je croy que par vos pre- A mieres nous en scatwons toute resolution. Car si dés ceste heure la dicte armée n’est presque en estat, la saison seroit idoresnavant tardifve pour p . en plus rien attendre. Ciest ou je Feray lin, priant Dieu} lVlons" de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Senlis, le xx° jour de mars ¤5g_l ;. . i . ' ` HENRY. ` ‘ . est
