» P DE HENRI IV. 185 teau du s" de Montardil`? En quoy je suis bien aise que vous les ' ayés prevenus. Je n'ay point veu les depputez de Perigueux, parce que festois party pour ce mien voyage de Picardie auparavant qu’ils arrivassent à Paris ; mais j’ay donné charge à mon conseil de satisfaire à leurs cahiers et demandes : en quoy je suis bien certain qu’il ne se . sera rien passé àvostre prejudice. Devant 1non acheminement par deçà, j’avois esleu le s' de Boissise, conseiller en mon conseil d’Estat, pour aller en Limosin, Perigord et Xainctonge, donneriordre ai la soubsle vation de peuples qui y est advenue ; mais _i’ay entendu que les dicts peuples m’ont depuis envoyé a Paris leurs remonstrances par le1u s depputez, sur lesquelles mon conseil a faict la resolution que je vous envoye, à Pexecution de laquelle je vous prie de tenir la main. Je mande au s' de Boissise de partir promptement, pour l’eII’ect’de sa commission. `Je luy ordonne de pourveoir a ce que ce desordre se termine-par la douceur, s’il est possible ; mais ou il en fanldroit venir à la force et aux armes, il est tres necessaire que tous ceulx qui ont le commandement des provinces circonvoisines soyent de bonne in'-- telligence ensemble et prompts à s’entre—assister ; ce que je vous veulx bien recommander pour vostre regard. Au reste, vous sçaurés que jiay entrepris le siege de ceste ville de Laon à double desseing.: car ou P les ennemys seront contraincts de venir au combat, s’ils la veulent se- courir, qui est ce que plus je desire, ou s’ils ne la secourent point, j’ay bonne espérance de la forcer. C'est tout ce que vous aurés de moy pourceste heure : priant Dieu, lVIons" de Bourdeille, vous avoir en sa saincte garde. Escript au camp de Laon, le dernier jour de juin 159li. ` HENRY. ` roncnr. . ’ Jean de Montardit, seigneur de Las- en 1569, etcapitaine de cinquante hommes coux, `Montagrier, Feuillade et la Beylie, d’armes des ordonnances en 1576. avait été fait chevalier de l’ordre du Roi Lzrrnns nn iuzuqnx xv. — xv. ah
