Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/275

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I x . DE HENRI IV., * 257 familles, nous avons estimé raisonnable de condescendre à l’instance et requeste quil nous a faicte de la congedier ; et parce que les bons et signale ;Zz ;s e, rvices qu’elle nous a rendus en toutes les occasions qui se sont oflertes, soit en batailles, rencontres ou assaults de villes, ne meritent pas d’estre passez soubstsilence, nous avons bien voulu en la licenciant vous dire et tesmldiâner le contentement "que nous en, avons et specialement de lawpersonne du dict Eselüterj qui par ses ver- tueux comportemens s’est aequis envers nous toute la bonne repu- . tation que peuâtsurn brave cappitaine : pour remarque de laquelle nous l’avons cy—devant voulu retenir du nombre des gentilshommes ordi- naires de nostreehambre, et, depuis, Phonorer de l’ordre de cheva- lerie ; et d’autant que nous sommes advertys que, sur quelqtüês par- ticularitez qui se passerent en l’an 1587, ou, touteslois il n’y avoit aulcunement de sa faulte, ainsyj que nous avons bien et duement verifie, il encourut prés de vous quelque disgrace, qui a esté cause que depuis il nia ose se retirer en sa maison J eraignant vostîïetindi- gnation et ressentiment, nous ne voulons pas obmettre de vous prier I de vouloir, ` tant en consideration de son innocence que»~«de—_ nostre faveur, luy remettre tout le courroux que vous pourries avoir conceu N contre luy, et lelaisser îoir de la mesme liberté parmy vousrdont il il jouissait auparavant, le restablissant en san-bonne renomméemet le ` tenant doresnavant pour l’un de vos boznseet lideles concitoyens, tel que ses desportemens vous feront tousjours pag oi=st»re qu’il est ; et ce qui nous faict vous en prier 'd’autant pluszigglgfectueusement, c’est l’in- tention que nous avons de nous servirieneoresdu dict Escher, avec vostre permission, vous asseurant que nous tiendrons ce. quevous ferés en cela pour luy à particuliere favetu ; laquelle nous recognois- trons tousjours envers vous par tous les plaisirs que vous sçaurés desirer de nous. Sur ce, nous prions Dieu, Tres chers et grands amys, alliez et confederezœ, vous avoir en sa saincte et digne garde. Escript ` à S‘-Germain, le xxvif jour de novembre 15gA. _ ' . ¤ I L HENRY. A ' I FORGE/I`. LETTRES DE HENRI IV. - IV. d i -