Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/283

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` i DE HENRI IV,. A 265 aux advis que l’on mlen a donnez et l’estre encore au jugement que je fais de son voyage. Vous ferés entendre tout ce _que je vous mande à mon cousin le' Connestable, allin de m’en donner son bon advis ; et serés asseuré que _ je ne fauldray à nfacheminer par dela, au temps que je vous ay escript par ma precedente, et mesmes par le s’ de la Hoche, de sorte que ces mess" les ambassadeurs de Venise ne tarderont guere à me veoir ; et si, d'advanture, jlestois contrainct de retarder davan- tage en ces quartiers, chose que je n’espere pas et desire encores moins, _je les advertiray diligemment, comme j’auray à plaisir de l’estre de leur arrivée et reception enma ville de Lyon, dloù je ne puis croire que l’armée du connestable de Castille s’approche ceste année, autrement que par le bruit commun de sa deliberation, sui- vant les anciennes et ordinaires coustumes_ de la nation, qui ont quel- I quefois estonné le monde de telles menaces et vanteries. Mais jlay depuis appris a leurs despens à ne m’en esmouvoir que bien à pro- pos ; non que je ne juge et voye Aquema presence est par delà tres necessaire, et ne sois encores plus resolu de Tadvancer de tout mon Vpossible, 1nais il fault que je donne ordre, devant que de partir, aux allaires de deçà, aflin que rien ne me puisse contraindre de nlacliever “ mon voyage quand je Yauray commencé} C’est ce que je vais faire maintenant en Picardie, ou je demeureray le moins que je pourray. Ce pendant mon cousin le mareschal de Biron acheminera et conduira mon armée du coste de Bourgongne et partira dedans quatre jours pour cest elliect. Ce sera pour commencer à faire mentir ceulx que vous m’avés mande par vostre lettre du XVIIJB de ce mois (dont j"ay receu le dupplicata par le dit porteur, et aultre lettre jointe, du xix°, escripte par dela) que je n’iray point, quoi que j"aye mande ; à quoy je vous priede ne vous arrester, mais croire qu’ils en parlent en igno- rans ou malins. ` Au demeurant, j’ay bien considere les propos que vous ont tenus les cappitaines de Soleure, qui ont leurs compagnies en ma dicte ville ` de Lyon, tant sur le paiement des sommes deues à leur canton, que LETTRES DE HENRI IV. IV.,