Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/338

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4 . ADE HENRI [V. \ 3'l9 " i I 1595. — ig Mws. '., — ` Orig. — Archivesicle M. le marquis de Bourdeille. ‘ A Moivsn DE BOUBDEILLEI, i I c, n>r»mm ; ou cmousmuz Hommes nmnmsi ni ; Mns oanomimcns, smsscim, . ur, couvnmvmm m : vnniconn. . Mons" de Bourdeille, J e respondray par ceste lettre aux vostres du ‘ premier de ce mois, au memoire qui m’a esté represente par Chaus- sard et a la commission que vous luy aves commise, et vous diray que _i’ay eu à plaisir d’estre adverty des particularitez de mon pays de Pe- rigord, qu’il m’a faict entendre, et de recognoistre par eIl’ect les tes— moignages de vostre fidelité et allection à mon service en toutes les occasions qui s’en presentent., De quoy je vous sçay tres bon gré et du I ` desir que vous avés de me venir trouver à Lyon, ou je fais estat de miacheminer incontinent aprés ceste ieste, quoy que l’on vous ayt voulu persuader au contraire. Car les aflaires du pays ont tel besoing de mon secours et de ma presence, que jeine les puis abandonner, ny tarder plus longuement à faire ce voyage, ou je seray aussy ayse de vous veoir avec les gentilzhommes de mon pays ;de Perigord, auxquels j’escris de vous y accompagner, comme je loue vostre zele et le leur au bien et advancement de mes affaires. J'ay eu aussy bien agreable- d’entendre que vous ayés visité les principales villes de vostre gouver- nement, et m’esmerveille de Perigueux, et que les estats s’y soient tenus et toutes choses passées pour mon service et le bien du pays, si heureusement que vous m’avés— faict sçavoir, vous priant fire exe-. cuter la resolution qui a esté prinse pour faire cesser la desobeissance des peuplesqui s’estoient eslevez au dict pays, sans vous arrester à ce que jlay icy ordonné, sur les remonstrances qui m’ont esté presentées de leur part par un nommé la Saignel, sinon autant quevous co- gnoistrés qu’il sera necessaire pour la conservation de mon auctorité _ i ‘ Ceci prouve que les paysans révoltés nus à obtenir du Roi l'orclrc de quelque appelés croquants étaient d’abord parve- mesure en leur faveur. '