fust à Chaslons, distant de cinq lieues seulement, mais à la verité si
desgarny d'l1ommes et en telle defiiance des habitans du dict lieu, qu’il
n’a oncques, pendant le dict siege, osé en mettre un seul dehors, moins
en sortir à la campagne. Mon cousin est à la campagne avec mon armée, `
en resolution de faire de plus grands progrès en la province, puisque
les commencemens en ont esté si favorables ; qui doibvent faire perdre
toute esperance à ceulx qui s’attendent au secours et support du dict
duc de Mayenne, d’cn pouvoir recevoir aulcun cy-aprés. Le capitaine
Lago et aultres, qui estoient enfermez au chasteau, s’estant trouvez
abandonnez, au prejudice de tant de promesses de secours, ont pro- A
testé de ne s'enl’ermer jamais en place quelconque pour le dict duc de
Mayenne, quelque commandement exprès qu'il leur enlace. Vous ferés
part de cet advis à ceulx qui sont es environs de vous, afin d’en rendre
grace à Dieu, lequel je prie vous tenir, .Mons'.d’Humieres, en sa saincte
garde. Escript à Paris, le _xxviJ° mars 1595. .
_ HENRY.
_ i i i POTTER. e
1595.- 7 Avn11..—l"’.
Imprimé. — Ancienne bibliothèque russe, par M. Novxcor. — Chronique de Nestor, par M. Louis
Psnis, t. I", p. 338.
[AU TZAR FOEDOR IVANOWITCH DE RUSSIE.]
Tres illustre et tres excellent prince, nostre cher et bon amy, Il y
a un nommé Paul, citadin de la ville de Milan, qui vous sert en qua-
lité de medecin il y a long—temps, lequel estant fort aagé desire pas-
ser dans ce Royaume pour y revoir ses parens et amys qui sont en
nostre cour, et nous ont prié tres humblement d’intercedder pour luy
vers vous ; au moyen de quoy nous vous prions aussy de le luy vou-
loir permettre ; et si en son lieu vous desirés un aultre de ceste profes-
sion, nous tiendrons la main devous en envoyer un, de la doctrine `
et fidelité duquel vous aurés toute satisfaction ; comme, en toutes aul-
tres occasions, nous serons tres aises d’avoir moyen d'user de revanche
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LETTRES MISSIVES