Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/389

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370 LETTRES. LMISSIVES scombat. a zeste rplus l’orcé~ quevpremedité pacarwencore, que ez ilieusse partynen zesperance et intention.de me battre, ioutesfois je ne mTatten- dois pas de le faire avec tant de desavantage ; mais il a tsunami prendre le hasard, ou Choisir une retraicte qui eust esté honteuse etpeut-estre plus perilleuse que nostre combat, et 'eust autant enfle llorgueil de ces Castillans que leur fuite les a- esloingnez de leur desseing ; car nous fumes si surpris, que je nleus passeulement le loisir de prendre mes_ armes, et ay combattu à, la teste de la noblesse qui m’a suivy, avec une cuirasse, comme fit du commencement mon cousin le mareschal de Biron, qui a receu un coupid’espée à. latteste,- dont jlespere qu’il sera bien tost guery. C’est Dieu etla justice de _nostre cause qui ont combattu et vaincu pour nous ; dont je vous prie le louer de vostre costé comme _i’ay faict du mien, car ce coup hazardeux veritablement ' arechassé les ennemys enleur comte, avec tel ellroy que jecrois qu’ils ' ne rentreront pas en France si legerement qu’ils ont faict, ret les a faict _ ` tomber en tel mepris de nos gens, que _j’espere qu’ils ne marchande- ront jamais leurs gros escadrons, quand ils lestrencontreront, quelque foibles qu’ils soient. Je vous prie aussy, mon compere, venir le plus -tostque vous pourrés, car_-nous aurons doresnavant besoin de vostre assistance'.'Mais ne croyés pas que vous ayés esté meslé en ce propos de ma cousine de. Rohan ; ceux qui vous ont donné advis llont faict -malicieusement pourinous mettre en peinefeiren doute l’un de.l’aultre._ ’Venés seulement, et nous ferons cesser ; quand nous seronsensemble, . tous ces artifices-l'à.` Je veulx vivre avec vous de facon que : nous les _rendrons inutiles ; vous_m’estes trop affectionne et aves trop vecu, pour faire compte de telles inventions, jlen suis ltrés asseuré. Venés donc,'et soyés asseuré que je vous aime et suis trop bien informé de vos intentions. pour. m’arrester à telles causeries, quand on vous y iauroitrentremeslé, ccommevous cognoistrés par ellect quand.nous 'serons ensemble : ce qu’attendant, je prie Dieu, mon compereiqlliil vous ayt en sar'garde.'Ce vnfjuin 1595, à Dijon. . i _ i W, HENRY. . _