Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/400

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il i 'DE HENRI, 38} ` moditei., Au reste nous sommes advertys que la munition des bleds qui avoit este preparee pour la garnison de Montluet est faillye ; et . d’autant que, s’il n’y est promptement pourveu, il_ seroit pour en ar- ' river un grand inconvenient, parce que la garnison se desbanderoit infailliblement, il est necessaire jque vous y donnies ordre au plus tost. A 'ceste cause, ne failles devous assembleravecyle s' de Bellievre et les tresoriers generaulx de nos finances, pour ensemblement y pour- veoir promptement, sans y perdre une seule l1eure, .l’alfaire estant de trop. grande consequence pour pouvoir porter aulcune dilation, comme 4 , nous asseurons que vous le sçaures bien considerer. Donne au camp de Dijon, le xxx° jour de juin 1595. — u HENRY. _ ' - ° roncnr. ' _, l595. — So JUIN. — ll". b Orig.#.Archives des Médicis, légation française, liasse 3.—Copie transmise par M. le ministre I _ * de France à Florence. ' A MON COUSIN LE GRAND-DUC DE TOSCANE. - iMon Cousin, La plusbellequalite que puisse avoir un prince c’est de faire rendre justice a ceulx qui. la luy demandent, et empesche r i foppression des innocens. J e lcommenceray par là pour vous dire qu’un nomme Scipion Brandano, homme de mauvaise vie, et, comme tel, banny de mon Royaume, apresavoir espouse la veufve du feu pro-- cureur Bourdimpersonnaige de grande doctrine et de beaucoup de- moyens, et avoir dissipe mal à propos la pluspart des biens et substance A de ceste maison et vendu le reste, s`, est enfin retire hors de mon dict _Hoyaume, pour en priver tout d’un coup la veufve du dict st Bourdin et six enfans qu’il a delaissez, du nombre desquels se trouve le s'- d'Assy, present porteur et l’un de mes maistres d’hostel ordinaires., Il a desire de s’acberniner à Florence, pour Yexecution des sentences et arrests donnez par nos courts souveraines et aultres, auxquelles la. cognoissance en appartient,. contre le dict Brandano, lequel il a este ad—