Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/425

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[LOG T LETTRES MISSIVES sa reputation entre les hommes. Car rien n’a faict craindre et respecter ses predecesseurs que la seureté et rigueur de leur justice, et magna nimité de leurs personnes, conjoinct à la grandeur de leur puissance : . dont si celuy—cy se depart, sans doubte il arrivera un notable’chan— gement en son Estat ; de quoy je ne me donnerois tant de soing, si mes ennemys n’en debvoient triompher comme ils font. Tappelle mes ennemys tous ceux de la maison d’Austriche, lesquels, prosperant de _ » son costé, se fortifieront du mien et se rendront formidables et insup- ' I portables à un chascun. Je leur ay rtuné la comte de Bourgogne, au voyage que j’ay faict par deçà, avec une grande armée qu’ils y avoient assemblée à grands frais, laquelle n’a jamais comparu devant moy ; mais estant esloigné de la Picardie, ils m’ont assailly par là, où mes r serviteurs n’ont si bonne advanture que moy, car ils 1n’ont enlevé les cbasteaux de Doulens et.Castelet‘, de quoy 1lS ont este S1 insolens qu’ils ont osé attaquer la ville de Cambray, dedans laquelle mon cou- sin le duc de Nevers a jette son fils unique, avec un bonnombre de mes serviteurs, qui leur donneront, à mon advis, de l’exercice pour plus long temps qu’ils ne slestoient promis, et à moy le loisir d’aller à eux, comme je suis resolu de faire dedans peu de jou.rs, pour les combattre et faire lever le siege, qu’ils n’eussent jamais entreprins sans mon es- loignement. J'ay reduict ce pendant la Bresse en mon obeissance, contrainct le duc de Mayenne a me recognoistre et pourveu aux provinces de , deçà, où neantmoins je suis resolu de revenir, aprés avoir effectué ma deliberation au dict Cambra ; car `e veux doresnavant faire la uerre l I LeCatelet avait été prisàla fin de juin Mayenne, ce qui ne fut terminé qu’au et Doullens un mois après.' Ces faits bien commencement de l'année suivante, l'édit constants nous ont permis de rétablir, qui le concerne étant de janvier [596; comme nous l’avons fait, cette phrase mais les termes dans lesquels il avait ou- étrangement altérée dans lemanuscrit, où vert cette négociation définitive étaient _ on lit : nles chevauœ de Doullens et. car- déjà une pleine reconnaissance deHenri IV, tels. » comme roi de France et son légitime sou- ’ Ce peu de mots n’annonce pas l’acte vemin. oiliciel de la soumission du duc de i