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LETTRES MISSIVES


» 1595. — 28 OCTOBRE.- Im. Cop. -- B. B. Suppl. fr. M. 1009-2. (D’après l’ancien cabinet de M. de Mandajors.) [AU CONNÉTABLEJ ‘ , Mon Cousin, Mon cousin le mareschal de Matignon a envoyé vers moy_le s' Corne, l’un de mes anciens serviteurs, pour me representer ce qui se passe es environs de Toulouse, depuis qu’il en est appro- ' che, l’estat auquel est à present la dicte ville, et ce qui est occuppé par mes ennemys es environs d’icelle, ensemble ce qu'il a cognu des intentions du duc de Joyeuse, lequel il me mande estre fort disposé à traicter pour la reconciliation : ce qu’il luy a faict sentirpar diverses ` personnes, mesme la volonté qu’il a de s’accommoder à ce qui vous sera agreable touchant le pouvoir et auctorité qu’il desire avoir dans les places de vostre gouvernement qu’il tient et occupe à present. J J’avois commandé la depesche du dict Corne, pour vous aller trouver avec toutes les lettres et instructions, à vous faire entendre l’occasion v de son voyage, particulierement la charge et creance qu’il avoit de mon dict cousin le mareschal, touchant le dict duc de Joyeuse, vous priant par la mesme depesche de considerer ce qui avoit esté accordé au dict duc de Joyeuse pendant que j’estois à Lyon, ce que vous auriés faict avec les siens depuis mon partement, et sm les depesches du dict s' Corne juger ce que vous auriés à escrire à mon dict cousin le ma- reschal par le dict Corne, pour l’instruire en ce qu’il auroita traicter avec le dict duc de Joyeuse ; dont je vous priois donner incontinent advis à mon dict cousin le mareschal par le dict s' Corne ; lequel es- toit prest à partir quand j’ay esté adverty par lettre du s' de Fresnes, que vous aviés depesché le s' de Bochemaure, avec instructions pour _ aller trouver le dict duc de Joyeuse et continuer avec luy le traicté qui a esté commencé à Lyon : dont j’ay receu beaucoup de contente- — ment, voyant le soin avec lequel vous embrassés ce qui est de mon ` service, mesmes ce que vous remettés de vostre particulier pour ad- vancer davantage le dict traicté, ainsy que le s' ide Fresnes m’a es-