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LETTRES MISSIVES
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fonds du taillon de l’année derniere, car vous _sçavés l’estat que nous avons faict de celluy de la presente. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript au camp de Servésprés la F ere, le l1JejO11I‘ de mars 1596.

HENRY.

A nz nsuwttrn. _ ‘ 1596. — li mns ; Orîg. ——B. R. Fonds Béthune, Ms. 905lL, fol. 26. [AU CONNÉTABLE.] Mon Cousin, Je vous envoyeray dedans trois jours le s' d’Incar- ville pour vous aider à dresser l’estat de mes linances de l’année pre- sente, duquel j'ay commandé à ceux qui sont icy de faire un project que je verray, et vous envoieray par luy avec mon advis sur icelluy, vous remerciant, mon Cousin, du soing que vous avés de faire pour- veoir à ce faict, qui est bien, à la verité, le principal de tous ceux qui concernent mes affaires ; car si mes finances estoient bien reglées, et avois de quoy payer mon armée et contenter ceulx qui le meritent, et principalement les s” des Ligues, il me semble que rien ne me seroit impossible, mes armes estans si justes qu'elles sont, et ayant un si bon second que vous. Partant vous ne pouvés embrasser chose qui me soit plus agreable et utileque celle cy. Mais, mon Cousin, il faut surtout recouvrer et m'envoyer promptement trente-buict mil neuf cens cinquante escuz, a quoy montent les parties qui demeurent à payer des despenses du mois passé en mon armée, affin d’y satis- faire en attendant le deuxiesme mois ; sur le fonds duquel je n’en— ' . tends toutesfois que les dictes parties soient prinses, comme je vous ay mandé par le s' de Sancy ; car si je n’ay de quoy contenter les Suisses du colonel Diesbach, remplacer l’argent destiné pour le paye- ment du pain des soldats, duquel je me suis aydé, payer aussy ma cavallerie, les officiers de Partillerie et de l’armée, et maintenir nostre chaussée, que nous ne conservons que àforcedbommes et d’argent, je