Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/575

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j inn 1~1eN1à1`iv. - j 557 jvoasmaneas pouviés secourir,'et voyans que nostre Hoyaulme estoit trop foible pour resister seul a lapuissance de nostre ennemy, nous A nous estions aucunement laissé alleraux conseils dela necessite qui se i representoit jotunellement à nous par ses ellects, et Papprehension de i_ l’advenir, fondée sur la pauvreté de nospeuples, Pinstabilité de nos allaires, Yincertitude de vostre, assistance et non de .vostre bonne vo- lonté, de laquelle, quoy qu’il soit arrivé, nous n’avons jamais doubté : de sorte que aussy tost que le dict s? Untlionnous lit par les asseurances qu’il nousdonna de `vostre bonnelvolonté, que ceste conference pourroit remedier au mal qui lorçoit la nostre, _ nous com- _— mençasmes àreprendre les erres de nostre premiere ihclination, qui a_ tousjours esté `d’honore1 `vos conseils et'y attacher uinseparablement nostre fortune à la vostre, dont nous advertismes nos serviteurs. Mais ceste oie et nostre esperance nous clurerent bien peu ; car nous lusmes _ advertys, deux jours aprés, que pour composer et renforcer vostre ar- mée vous aviés retiré les gens de guerre. qui estoient à la solde des Estats des Provinces unyes des Pays-Bas ; et que vous aviés resolu d’em I ployer la dicte armée en lieuxsi esloingnezde nous, qu’au lieu d’estre secourus de. vos forces, comme nous esp-erions qu’il seroit resolu en la dicteîconference, nous nous voyons frustrez de Yassistance des dicts Estats, lesquels alloiblys des dicts gens de guerre, seroient contraincts de revocquer ceulx’qu’ils nous avoient envoyez, et encore se tenir ceste 'année sur la deflensive, ce pendant que l’ennemy feroit à plaisir W ses eflorts sur nostre Royaulme : de quoy le dict s" Unthon ne nous 'avoit rien dict, soit qulil `en fust ignorant, ou qu’il 11`eust commande- ' ment de vous de le faire.`Quoy voyans, 'nous envoyasmes querir le dict secretaire Edmond, auquel nous Hsmes nos plainctes, n'en pouvant ` nous—mesmes confereravec le dict s'. Unthon, tant il estoit malade ; de quoy nous estimons qu’il vous aura advertye ; de sorte que nous ne vous representerons icy nostre douleur ny la justice d’icelle fondée sur ce subject. Mais imagines quelle peut estre celle dlune ame qui se trouve. deceue ‘d’une esperance nouvellement donnée par personne ` conlidente, au nom dlune aultre à laquelle on porte tres grande allecl