Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/598

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5`80` U LETTRES MISSIVES sa lettre elle nespecifie aucunes particularitez _; ce qui_me faict esti- `mer qu'il n’y apeut-estre pas tant de mal qu’elle en faict de bruict ; mais en general elle dict que vous luy aves tenu de, tant d’insolens ' langages, que je ne luy en voudrois pas avoir usé de semblables. Vous sçavés bien qu’une telle procedure seroit contre vostre debvoir, mon desir et.la forme que je vous ay ordonnée, à vostre partement, de vous comporter envers elle, luy parlant avec le mesme honneur, respect ` et deference que vous feriés à moy—mesme, luy donnant des &SS€\.l— rances de ma bienveillance, luy remonstrant en de certaines choses doucement son debvoir, les obligations qu’elle m’a, les advantages que je luyîveuxiaire, si elle me sçait complaire, et ce qui est de mes in- Q tentions sur toutes ces particularitez. Partant, pensés à tout ce que . vous avés dict et faict ;_ et s’il ya la moindre chose qui _l’ayt peu juste- ` mentlascher, allés laretrouver, luy en faites d’honnestes excuses, _ voire la `priés de vous pardonner, si la chose le merite 2 : ce qu’elle fera aussytost, et n’y serés pas mal receu ; car j’y ay pourveu comme il fault. Mais quoy. qu’il y ayt, donnés-luy satisfaction ; car je ne voul- droispas souffrir, estant ce qu’elle m’est, qu’un seul de mes subjects _ l’oH’ensast, sans le chastier, `s’il relnsoit à user des soubmissions qui luy o sont deues : Et sur ce, je prie Dieu, Mons" de Rosny, qu’il vous ayt en sa garde. D’Amiens, ce xv° de may i5g6. ., HENRY. ’ Le récit de la réception de cette lettre, colere et de promptitude que de raison ; du Boi n'est pas moins intéressant dans car quelque chose qu’elle chante, Madame les_OEconomies royales que’celui de l'aH’aire (soncourrouz et son despit estans tous dont c`était la suite. Rosny, aprèsavoir recens et au milieu des plus ardens bra- cxhalé son mécontentement de ce qu’on siers d'un esprit ulceré) ne se pourvoit em- ` gagnait à servir îles princes avec un dé- pescher de me faire des aflronts et des in- vouement comme le sien, termine ainsi : dignitez ; et plustost, afin d’avoir excuse, Je suis resolu (et je crcyque c’est _le feindray-je d’estre malade pour avoir loisir mieux que je puisse faire) detne jetter pas, d'attendre une seconde depesche. » — La comme l°0n dit} jle manche aprés la cci- seconde dépêche ne se fit pasiattcndrc, ` _ gnéc ; mais user de prudence et de pa-~ car elle est datée du surlendemain de cette . .tience, sans me hasterde satisfaire àcette lettre~ci. . lettre, apparemment procedée plustostnde, i