DE HENRI IV. 59I mentevoir deux fois le jour aux bonnes graces de mes cheres amours, pour l’amou1 de qui je me conserveray plus que je n’ay jamais faict. Vous verres demain Cesar ‘_, de quoy je vous porte bien envie. Aimes tousjours vostre cher subject, qui jusques au tombeau n’adorera que_ vous. Sur ceste verité, je finis, vous baisant aussy tendrement que- hier au matin, _un million de fois. Ce xxv1j° may, de Peronne. 1596. —— 2 mm. i j Imprimé. — Mémoires de messirie Philippes de Morzzay, in-!i°, t. II, p. 672. I [A MONS" DU PLESSIS.] A . ( I 3 Mons" du Plessis, Au premier jour je feray response aux vostres ; ce queje n'ay peu plus tost pour beaucoup de considerations. Je ' ne doubte point qu’il n'y ait bien du mal delà, veu que de deçà il y ‘ en a tant que je ne sçay quel remede y apporter ; et sy je ne m’y espargne nullement, croyés-le. Faictes cependant que chacun se contienne en son devoir, et asseures tout le_monde que je n'ay rien tant à cœur que de rendre un chacun content et me voir au repos ; Ie me plains seu— ` lement de n’estre assisté de ceulx de qui je le devrois. A Dieu, Mons' du Plessis. A Abbeville, ce 1j° jour de juin 1596. _ HENRY. _ ‘ Cesar de Bourbon, duc de Vendôme, de sa prédilection. Le duc de Vendôme prit ' fils aîné de Henri IV et de Gabrielle d'Es `beaucoup de part aux intrigues de la cour trees, était né en juin `15gA et fut légi- sous le règne de Louis XIII ; et après une ‘ time au commencement de 1595. Le suite de disgrâces, il se réfugia en Angle- Roi lui donna pour apanage le duché de terre pour échapper aux poursuites ordon- Vendôme qu'il tenait du chef de son père. nées par le cardinal de Richelieu. Il ne Il accumula les biens et les richesses sur revint en France qu’après la mort de ce ce jeune prince, qui fut toujours l’objet ministre, et mourut en 1663. _ ' Cette lettre était de la main du Roi. °
