Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/624

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606 LETTBES MISSIVES en est differé, que la faulte en soit imputée à celuy ou celle de nous A deux quiien sera cause. Quant à moy, je vous propose la voie la plus douce et la plus facile à mon avis. Si vous en sçavés une meilleure, je suis tout prcst à la recevoir, vous priant de faire election du lieu et des personnes, et nfen rendre certain par ce porteur, aflin que je face le semblable. Rosny m’a asseuré que ces choses estant faictes, vous estiés toute resolue à faccomplissement des aultres qu’il vous a proposées de ma part. Continues en ceste volonté, particulierement touchant vostre mariage avec mon cousin de Montpensier, et vous asseurés que je seray tousjours conforme à. vos desirs, le mien estant principale- ment de vous voir heureuse et contente, et que nous vivions en par- _faicte amitié ensemble. Voilà le fond de mon intention ; ayés-la agreable et m’aimés comme je vous aime. Bonjour, ma sœur, je vous baise mille fois les mains. p _ HENRY. 1596.-- 22 Jm1v.—II‘“°. I Cop. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9116, fol. /10 recto ; et Suppl. fr. Ms. 1009-3. _ [AU DUC DE NEVERS.] i - ' Mon Nepveu, L'armée de mes ennemys est deslogée des environs- de S‘-Omer et prend le chemin vers Ostende, et l’on dit que leur desseing est de l’assieger. Je n’en ay encore certitude, et jusques à ce qu’ils soient arrestez au dict siege ils peuvent changer de chemin et tourner vers Guise et la frontiere de Champagne, dont je vous ay _ voulu donner advis, affin que vous preniés une prompte resolution en l’assemblée que _j'ay permis estre faicte en ma ville de Troyes. Aussy tost que la dicte assemblée sera finye, vous m’en donneres ad- vis, et au mesme temps prendrés vostre chemin pour aller droict sur ` la frontiere, comme je vous ay cy-devant escript ; en qnoy je vous prie ne perdre temps : et sur ce je prie Dieu, mon Nepveu, vous avoir en sa saincte garde. D’Abbeville, ce xx1_]° juin 1596. nENBY.. _ i POTIEIL