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LETTRES MISSIVES
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septiers pour les tirer de mon pays de Languedoc, dont vous aurés la depesche par ce dict porteur ; outre laquelle j’ay ordonné à mes _ cousins le_Connestable et les ducs de Joyeuse et de Ventadour de n’y donner aulcun empeschement, ains au contraire la favoriser le plus qu’ils pourront, comme je m’asseure qu’ils feront ; vous priant au sur- » •plus davoir tousjours soin de la seureté et repos de la dicte ville, et de continuer d’y faire comme vous avés tousjours faict jusqu’icy, et dont jay tout le contentement que vous pouvés desirer. Sur ce, je prie Dieu, Mons' de Libertat, vous avoir en sa saincte garde. Escript » à Rouen, ce 111_]‘* febvrier 1597. V ' ' HENRY. ` FPRGET. [1597.] — 5 riivmnn. ., Cop. - Musée britannique, Mss. additionnels, vol. 4118, fol. 2go verso. Envoi de M. Delpit. [AU "COMTE D’ESSEX.] Mon Coqusin, Je m’attendo'is que le s' de Mildmay ayant esté ren- voyé par la Royne, ma bonne sœur et cousine, feroit tous offices ‘ convenables 'à nostre amitié et à sa qualité durant sa legation ; de sorte que j'avois commencé à traicter avec luy [avec] ma franchise accous- tumée..l\/fais j’esprouve le contraire despuis quelque temps, car il semble qu’il prenne plaisir à traverser mes af]`aires envers mes sub- jects de la Religion, et à troubler, ou pour le moins rendreiinutile, l’al1iauce que _j'ay de nouveau contractée avec la Royne, interpretant i en tres mauvaise part tout ce qu’il voit et ouit, mesmes les propos que je luy tiens en ses audiences, comme s’il estoit ven11 ou envoyé icy expres plus pour me nuire que pour entretenir l’amitié et bonne in- telligence d’entre la Royne et moy, chose que je sçais qu’elle nlentend aulcunement. Je sçais bien aussy que je ne merite pas ee traictement ; mais il ‘a passé la mer avec une opinion qui tant qu’elle luy durera, ' je im puis attendre aulcun contentement de sa residence auprés de . moy, car il croit que l'Angleterre ne peut prosperer que par sayreu- nion avec la maison de Bourgogne. Il s’en est declaré à*tel qui le m’a