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LETTRES MISSIVES
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j’en auray appris. Cependant je vous diray que jlay escript partout pour assembler des forces de cheval et de pied, allin de faire les deux gros dont j'ay conferé avec vous ; et ay trouvé icy vos Albanois, que je y emploieray. Mais sans les commissaires des vivres avec de l’argent et de quoy payer les gens de cheval que fassembleray, je ne puis rien faire qui vaille. Au moyen de quoy je vous prie d’y faire pourveoir et pareillement à tout le contenu du memoire que je vous ay envoyé de Pontoise, et surtout de faire fournir ce qu’il fault pour la fonte et remontage de nostre artillerie,'aehapts de poudre et de balles à canon, allin de nous remonter de pieces et munitions le plus tost que nous pourrons. Car sans cela nous ne pouvons endommager nos ennemys que des ongles. Envoyés-moy aussy Erard, mes gardes et mon escurie, et vous souvenés de Virginio Ursin que je vous recommanday hier, et de me mander souvent de vos nouvelles, et je vous feray part des miennes tous les jours. Je n’ay point en de nouvelles de mon dict cousin le comte de S*-Paul depuis qu'il est arrivé a Abbeville, mais on m’a dict que les habitans ont receu en leur ville les Suisses du col- lonel Galaty. Si ainsy est, la dicte ville est bien asseurée gcomme seroit celle-cy si ceulx du dict Baltazar y pouvoient arriver devant mon par- tement. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. ` De Beauvais, le xuf de mars 1597, au soir. • HENRY. i nn Nnurvirtn. ' . [1597.] — il ; Mans. —I”. J t Orig. —B. N. Fonds Béthune, Ms. 9057, fol. 2. Cop. — Fonds Fontanieu, P. 73, fol. 77 recto. _ A MON COMPEREVLE CONNESTABLE DE FRANCE." ` Mon compere, Je vous envoye le s' Virginio Ursin, allin que vous le faciès depescher, suivant ce que je vous ay mande de Pontoise. C’est chose que j’ay tres à cœur ; et ne pense point que ne puissions _ arrester le cours trop violent de la bonne fortune de nostre ennemy,