Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/749

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728 LETTRES MlSSlVES _ est maintenant pour le regard de la dicte trefve, pour que vous l’ad— vertissiés des contraventions, pour s'en plaindre et souvenir si la dicte trefve s’y renouvelle ; et dillerés de faire payer le diet duc de Mereoeur de l’argent qui lui a esté promis, jusques à ce que vous soyés asseuré _ du renouvellement d’icelle, et que le dict duc ayt fait raison des levées de tailles, magasins, munitions, fortilications et aultres contributions qu’il a exigées en vostre gouvernement, sans avoir esgard aux plainctes que vous lui en avés faietes. Quantà l’excuse que font les prevots des mareschaux et viceseneschauig de courir sus à ceulx qui tiennent les champs, sans mes lettres de commission, pour n’estre pas assez forts, ils ont veritablement quelqueraison, et ne puis faire augmenter le nombre de leurs archers, pourne surcharger mon peuple, qui en porte le payement et entretenement, et qui est d’ailleu1 s assez foulé, mais c’est à vous et au s' de Parabere à les assister et leur donner moyen de faire des captures necessaires pour repurger le pays de ces pico- reurs, ce que je vous prie de Faire, et par vostre exemple et auetorité ` disposer le reste de la noblesse de la province à faire le semblable. Pour commencer à remédier en ce qui despend de moy, je mande à mon cousin le maresclial de Brissac, qu’il retire pres de luy ce ba- ron de S"’—Geme, et ay laict le semblable commandement au s’ de la Bochepot, pour le regard de la Crousille, nepveu. de Villebois ; et suis bien marry que llun et l’aultre ayent tant faict. de ravage en mon dict pays de Poitou sans mes lettres de commission. S’il s’en presente à l’advenir de ceste qualité qui veuillent faire le semblable, il me semble qu’il vous serai bien aisé de les tailler en pieces, sans vous excuser sur les connivences de la noblesse du pays qui vous doibt assister et qui ne veult monter à cheval ; car s’il y en a aucuns refusans de ce faire, je veulx que vous nfenvoyés leurs noms, alHn d’en ordonner ce que iadviseray raisonnable. Je ne desire en cela rien d’eulx que pour leur propre 'conservation et pour le salut et utilité publique, .à laquelle il me semble que leur honneur et debvoir les obligent de ne deflaillir, quand il est necessaire de servir à sa patrie. Je nlay poinct encore veu. Beaulieu ny la Corbiniere, et les attends neantmoins bien tost pres