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LETTRES MISSIVES
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` 1593. — 7 nrîcrmeae. ` Imprimé. - Histoire générale dc Languedoc, par dom Vussère, t. V, vol. 32 1. I [AUX ETATS GENERAUX DE LANGUEDOC.] Tres chers et bien amez, La congnoissance que nous avons des grandes et excellentes qualitez qui sont en la personne de `nostre tres cher et amé cousin, le duc de Montmorency, n’a peu permettre que l’ayons laissé plus longuement esloingné de nous ; ainsy nous sommes resolus de l’en approcher avec charge et honneur condigne à ses me- rites, l’ayant pourveu de l’estat et office de connestable de France, atlin que sa vertu, employée en plus grand et haut subject, puisse produire ses ellects plus utiles au henelice public de nostre Royaulme ; et com- bien que la privation de sa presence, et du prollict que toute nostre province de Languedoc en recevoit en Vadministration. des allaires d’icelle, vous puisse avec quelque raison laisser un particulier regret de son partement, toutestois vous aurés occasion de vous en consoler pour le regard de la commodité que sa dicte presence vous portoit, d'autant que la splendeur et autorité de sa charge, en quelque part _ qu’il soit, vous en peut produire beaucoup davantage, et mesme que _ vous pouvez estre asseurés que la bienveillance qu’il vous porte vous tiendra tousjours en speciale souvenance et recommandation en son . endroict. Vous entendrés au demeurant par luy la commission et l’ordre que nous avons donnés touchant le commandement et la con- duite des allaires du dict gouvernement, en l’absence de nostre dict cousin, et attendant quenous y ayons aultrement pourveu, remettant neantmoins à sa prudence d'ordonner les choses particulieres qui y . eclierront, et de laisser sur ce instruction à ceulx qui y doibvent servir, selon qu’il verra estre à propos. Comme nous nous remettons aussy sur luy de vous faire entendre aulcuns aultres poincts desquels nous luy liaisons scavoir nostre intention, aflin qu’il les face resouldre avant son dict partement, ainsy que le bien de nostre service le requiert ; en quoy nous nous promettons que ne vous rendiés moins prompts et