Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/852

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DE HENRI IV. 831 . 1597. — 25 Aoûr. —I’°. Cop. - B. N. Suppl. fr. MS. l009 1. _ Imprimé.- (Economic ; royales, édit. orig. 1. I, p. A36. A l\IESS" DE MON CONSEIL. Mess", Je suis tres content de la resolution que vous avés prinse avec le prevost des marchands, eschevins et habitans de ma bonne ville de Paris, et encore de Yaliection et franchise avec laquelle ils l'ont embrassée, ainsy que je l’ay appris par vos lettres du XXl1Je dès ce ‘ mois, que je receus hier au soir ; car _j’ay grand besoin de gens de pied, tant pour advancer la prinse de ceste ville, en laquelle il se perd tous les jours quelqu’un,'que pour secourir mes aultres places, que je crains que mes ennemys attaquent pour me disvertir d’icy, ou se revanger de la perte que j’espere, avec l’ayde de Dieu, 'qu’ils feront bien tost de celle-cy. Partant, le plus tost que je pourray avoir les douze cens hommes de pied que vous aves proposez et qu’ils ont accordé de soudoyer, ce sera le meilleur. Testime que vous aves con- sideré qu’il fauldra donner aux mestres de camp et aux cappitaines à chascun_cent escuz pour le moins, pour en laire la levée et adviser ou Fassemblée s’en fera, et quel chemin vous leur ferés tenir pour les envoyer icy, aflin d?y faire dresser d’heure les estapes, à ce que le peuple n’en soit foulé non plus que a esté celuy de Normandie de celles que j’y ay faictes. Si vous ne l’avés encore faict, _ je vous prie y donner ordre si tost que vous aurés receu la presente ; car c’est le principal pour faire que- _j’aye bien tost les dictsgens de guerre et pour donner contentement à mes subjects de la dicte levée. Dedans aujourdhuy, je choisiray les mestres de camp et `cappitaines desquels je veux estre servy à ceste occasion, et vous en advertiray par ce der- ' nier courrier que vous m’avés depesché et que jlay retenu pour cela. Au reste, fapprouve que ma dicte bonne ville soit deschargée du demy doublement des aydes, suivant la proposition que vous en avés faicte ; mais advisés si pour cest eflect il est necessaire de revoquer