Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/864

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` DE HENRI IV. — le s' d’Amours, vous avés publiquement insisté, que nous ne vous demandions rien (chose du tout contraire à nostre intention), et loué grandement l’afl’ection du reste de nos subjects de n’avoir voulu man quer de nous ofl’rir, ce qu’ils ont pensé estre de leur pouvoir ; et encore qu’ils ne nous ayent accordé ce que jugions leur pouvoir demander, eu egard à la nécessité de nos afiaires, touteslois nous nous sommesi contentez de leurofire et sommes tres mal contens de vous, d’avoir voulu persuader le peuple de nous secourir, et aussy tost tesmoigner le peu d’aH’ection qu’avés à nostre service et au bien de cest Estat. Le . clergé de nostre ville de Troyes nous a ollert à part six cens soixante- six escuz deux tiers, comme aux aultres provinces ont faict ceulx du clergé, mesmement à Beauvais et Soissons, qui sont villes de longtemps travaillées des guerres. Le s' d’Amours vous a faict voir ce qui luy a . esté oll’ert à Troyes, et vous l’a rapporté par escript, signé des depputez du clergé de la dicte ville. Vous adviserés de reparer ceste faulte, aflsln de ne nous donner occasion d’ ourveoir ar aultre voie ‘, et Y P P resouldrés promptement le secours que vous voulés envoyer, dont vous advertirés ceulx de nostre conseil. Donne au camp devant Amiens, le X.VlJ’jOl1I` du siege, v11]° septembre 1597. I ` HENRY. roncmr. ‘ Exemple assez frappant des relations Cette contribution irrégulière, qui ne pou- désagréables qtfentraînait souvent le ca- vait s’exiger comme un droit, était récla- ractère facultatif des dons gratuits ; de- ‘IIléC avec reproches et menaces, dès qu'on mandés d’une manière plus ou moins faisait la sourde oreille. vague et indirecte aux corps privilégiés. noô.