Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/997

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DE HENRI IV. 975 pour retourner en Picardie par la Normandie, conduictes par le s' de Mouy et par Escures, et envoye du coste de Blavet les regimens de Boniface, de l’Isle de France et de Breauté, reservant auprès de moy celuy des gardes avec les trois compagnies de Suisses, ma compagnie de chevaulx—legers que commande la Curée, et celle de mon fils le duc de Vendosme, accompagnées de leurs carabins, toutes lesquelles je meneray avec moy quand je vous iray trouver. J’ay deliberé aussy, pour me rendre plus tost par delà, de ne re- prendre mon chemin par icy, mais y aller droict de Fresnes, ou je m’achemine dedans deux jours. .I’avois faict advancer les regimens de i Joncquieres, Boisguerin et Nesdeü du costé de Berry, pour attaquer .Leniston", à cause des ravages que j’avois advis qu’il continuoit de faire ; _ mais en estant adverty, il s’est mis en chemin pour m.e venir trouver ‘ et se justitier, de façon que je fais estat de les licentier soudain qu’il sera arrivé ; et si nostre paix est une fois conclue, croyés, mon Cousin, que je deschargeray bien tost mon peuple de telle sorte de gens, quil vivent si debordement qu’il n'y a plusmoyen de les compatir^. J’ay apprins par vostre dicte lettre du xxv1° la peine en laquelle vous en estes par delà, et le peu de moyen que vous aves _d’y remedier, les assignations qui vous ont esté deslivrées ayant manqué. Toutesfois il fault que je vous prie, mon Cousin, de trouver quelque expedient A pour contenir et faire substanter dedans les villes, encore pour quel- que temps et_ jusques a ce que je soispar delà, les compagnies de chevaulx—legers qui y sont ; et comme vous n’avés pas de quoy leur faire faire une monstre, et a l’infanterie, des deniers que doibt fournir le s" Zamet dedans ce mois, puisque vous n’en pouvés recouvrer d’aulcuns à temps, il fault entretenir les uns et les aultres par prests ’ Madame de Mornay, ses Mé- ce nom ; qui avait été maîtressede I lenri_II moires, parle de ces trois régiments, et et mère du bâtard d’Angoulême', grand nom_me les seigneurs qui les commanï prieur de France. daient,. comme des amis de son mari. ° Ce mot est pris ici dans le sens de ' Ou Leviston. Peut-être alors serait—ce supporter. un parent d’une demoiselle écossaise de