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LETTRES MISSIVES


la Chastre. lncontinent apres la Sainct-Barthelemy, quatre qui joions aux dez sur uneitable, y vismes- paroistre des gouttes de sang, et voyant qu’apres les avoir_essuyees_ipar_deux fois, elles revenoient pour la troisiesme, je dis que je ne jouois plus ; que c’estoit unmau-i vais augure contre ceulx qui l'avoient respandu. M' de Guise estoit i de la troupei y ~ ii ‘ . Ce propos pm', le Roy leur dit :, _, ` , Vous me voies en mon cabinet, où je viens parler et vous non point en habit royal ou avec l’espée et laicappe, comme mes predecesseurs, ny comme un prince qui vient parler aux ambassadeurs estrangers, mais vestucomme un pere de famille, en pourpoint, pour parler ïfa- inilierementa ses enfans. Ce que je veux dire, c’est que je vous prie verifier l'edict que _i’ay accorde à ceulx de la Religion. Ce que ien ay faict est pour le bien de la paix ; je Fay faicte au dehors, je la veux faire au dedans de mon Royaume. Vous me deves obeîr quand il n’y auroit `consideration que de ma qualité, et obligation que mlont mes Subjects et particulierement vous de mon Pa1 lement._ .l’ay_ remis les uns enr leurs maisons, dontils estoient bannys, les aultres en la foy qu’ils n’avoient plus. Si l’obeïssance estoit deue à mes predecesseurs, il m’est [deu] autant ou plus de desvotion, `parce que j’ay restably l’Estat ; Dieu mlayant choisy pour me mettre au Royaume, qui est' U mien par heritage etacquisition. Les gens de mou Parlement ne seroientyen leurs sieges sans moy. Je ne me veux vanter, mais je veux bien dire que je n’ay exemple ài invoquer que de moy—mes'me. Je . ` sçay bien qu’o n fait des brigues au Parlement, __que lion a suscité- des predicateurs factieux, mais donneray bien ordre contre ceulx-là, et ne mien `attendray .à‘vous. (Test le chemin que l`0n prit pour faire des barricadeset venir par degrez à liassassinat du feu Roy. Je me garderay bien de tout cela ; je couperay la racine a toutes factions et à toutes les predications séditieuses, faisant accourcir tous ceulx qui _ diflicultés que non-seulement le clergé et suscitaient contre la réception de l’edit de Yuniversité, maîsune partie du parlement, Nantes.« E . _