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’ nousaccuserons la reception de vosdictes lettres, et vous remercie- rons de la' favorable declaration que vous aves Faicte, en l’une et en l'autre, de vostre bonne amitie et_de llafiection que vous aves de nous _ laifaire paroistre aux occasions qui se presenteront. A quoy nous vous prions croire 'que de nostre part nouspuserons detoute sincere cor- respondance, a Fexempledes dits Roys, nos predecesseurs, qui ont tousjours beaucoup estimellentretenement de la dicte amitie ; de la- quelle les uns et les aultres ont tire de temps en temps de si bons et ° utiles eflects, à Yadvantage de leurs communs estats, pays et sub-, jects, que cela nous doibt convier de Yestreindre et lortifher davan— I tage, comme de, nostre part nous y sommes tres disposez ; et nostre inclination nous donnoit assez de subject de nous acquitter plus tost de l’oflice qui vous sera rendu en nostre nom par le dict s'_de_Be~ . thune, si nous n’en eussions este, divertys par tant deidiverses sortes d’afTaires que nous avons eues sur les bras pendant les troubles qui ' ont travaille ce Royaume. Au moyen de quoy nous vous prions prendre en bonnepart que nous ayons diftere d’envoyer vers vous jusques a ceste heure, et pour expier ceste longueur nous redoublerons nostre atïeciion à vous `aimer et à la conservation de la diète ancienne intel- O ligence 'et confederation entre nos deux couronnes, ainsy‘ que vous - cognoistres par ellect, et que le s' de Bethune vous exposera plus amplement de nostre part, vous prians luy adjouster, tant sur ce sub- ject que sur tous aultres, pareille croyance qu’à nous-mesmes, qui i prions Dieu, Tres hault, tres excellent et tres puissant prince, nostre _ tres cher et tres ame bon `frere, cousin et ancien allie, qu’il vous ayt en sa' saincte garde. Escript à Fontainebleau, le xx11j° jour de may 1599. j ‘ l _ _ - - Vostre bon frere et cousin, _ _ - - Q nENnY._
