1599. — 7 JUIN. — IIIm°.
Imprimé. — (Economics royales, édit. orig. t. I, chap. gf ;.
[A M. DE ROSNY.]
Mon amy, Je m’attends donc de sçavoir par vos premieres la reso-
lution que vous aves prinse sur les oilres de Zamet, ainsy que vous
m’avés escript par vostre lettre du v1°, et trouve bon que vous retar-
diés vostre partement de Paris jusques à vendredy, et que par aprés '
chacun prenne quelques jours pour donner ordre à ses aflaires ; car
je m_e contenteray que l’on se rende à Orleans dix ou douze jours
aprés que vous vous serés separez, ne faisant pas estat d’y’passer plus
.tost ; etseray bien aise de vous y rencontrer en ce temps-là, aflin que
nous allions delà ensemble à Blois, où je feray ce pendant advancer
le regiment de mes gardes, puisque vous avés donné ordre à sa mons-
tre, car je m’en passeray bien par les chemins. Je rfentends pas que
vous changiés l'advis que vous m’avés escript avoir esté pris en mon
conseil sur le bail des cinq grosses fermes, et auray à plaisir que le
s' de Gondy slaccomode en cela à ce qui est du bien de mon service.
Quant à la demande de mon cousin le duc du Mayne, je la juge de
consequence comme vous, et me semble, si vous n’en pouvés com-
poser à bon compte avec luy, qu’il faut en remettre la resolution à_
quand 11ous serons rassemblez, afin de la prendre en consideration.
Vous m’avés laict plaisir d’avoir depesché Bapin et envoyé la copie
des inventaires de feu madame la duchesseï J’ay aussy receu la lettre
du prevost des marchands ; et me semble que l’on doibt faire une
bonne reprimande à ce gros accusé, d’avoir pris du sang sur les bar-
biers, car ceste curiosité ne peut estre de bonne odeur2. Parlés-en à
m' le chancelier, et le faictes venir en mon conseil pour luy faire sentir
sa faulte, si vous estimés en iceluy qu’il soit à propos'd’en user ainsy.
Au reste souvenés-vous bien des commandemens que je vous fis, estant à
S*-Clou, pour faire payer presentement à mon nepveu le comte‘d'Au—
' La duchesse de Beaufort. i _
° Voyez ci après, p. 136, la lettre au duc de Biron. E
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