136 LETTÉS MISSIVES ' sera tres recommandé, qu’il n’a besoing d’assistance nyfaveur en vostre endroict. Toutesfois je vous prie, s’il vous [plaist], qu’il soit [traicté] comme il merite. Je vous prie aussy vous [asseurer et] à la Royne, ` qu’il me sera tres agreable et à vous tres honorable. Je vous prie aussy continuer à faire estat de ma bonne volonté : et je prieray Dieu, Mons' Cecyll, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript au Bois Malesherbes, le IXC jour de juin`1599. ` . ’ HENRY. 1599. — IO JUIN. _ Cop. - B. Suppl. fr. Ms. 009-3. L _ Imprimé. - — Mémoires de Nevers, t. II, p. 76li. ` , A MON COUSIN LE DUC DE BIBON immscuu. nm vaincu, couvmmmun ET nou rinucrnimw causait au mas vus nr nucmâ _ ‘ ne nouacocnn. ` Mon Cousin, Depuis peu de jours, je suis adverty que l’on a faict courir un bruit aussy peu veritable qu’il est esloigné de toute hu- manité, aulcuns presupposans que par mon commandement l’on fai- soit prendre et tuer quantité d’enfans, pour en tirer du sang et faire servir à quelque indisposition, que l’on presuppose estre en mon nepveu le prince de Conde. Aussvtost que j’en ay eu la nouvelle, desireux d’en prouver la Faulseté et reprouver un si cruel desseing, j’ay mande à mon procureur general, comme aussy au prevost des marchands de ma ville de Paris, que chacun d’eulx Iist tout debvoir possible de recognoistre les auteurs de tels bruits, pour les faire cliastier selon leur demerite. Ils ont mis peine d’apprendre l’origine d’un tel bruit ; mais ils l’ont trouvé aussy tost esteinct et estouH`é,' comme sinistrement -il estoit né, ne s'estant trouvé personne plaintif de la perte d’aulcun enfant, non seulement es ville etlaulxbourgs, mais aussy aux villages ci1 convoisins.'Tout ce que l'on a pu enfin tirer de lumiere et esclaircissement de la cause de ce bruit est, comme l’0n estime, qu’un certain Grec, distillateur, frequentant la maison du
