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LETTRES MISSIVES


à celle lin d’estre bien asseuré de mes fermes intentions et d’en pou- voir esclaircir mon frere, je n'ay voulu dillerer davantage, combien que je doive estimer la chose Superilue, pour mien estre Souventes fois explique, tant avec vous qu’avec le commandeur de Berthon et aultrement. Je Vous repeteray pour la derniere fois que je trouve 111011 honneur et mon Royaume interessez à recouvrer mon marquisat de S3.ll1CCS, et PI’CI]]lCI`€[]]€Tllà il la ]`BCOgI'lOlSS3.IlCB de ITIOD d1`OlClQ SU1‘l€ — dict marquisat. Je n’ay jamais poursuivy que ce qui nfappartenoit, et ne pouvoit m’estre desnie justement ; et je ne sçaurois vouloir en- A lJCl'1dI’C à HUCUDB Zlllll`€ OU.V(‘}l’l, U.I`€ d,É].CCOl’d, SEIDS Oll‘€IlSG I` ID3 I`€Pl.ll.Zl tion, laquelle m’est plus chere que la vie. Je_ne puis doncques entrer y honorablement et dignement en traicté sans la reintegrande en iceluy 1non estat de Saluces, attendu le fonds et la forme de la spoliation, faicte en temps de paix SLl1` un prince I1'lOl1 parent proche et p1`eCleceS— seur à ma Couronne, et bienfaicteur de la maison de Savoye, lequel nos jours, ses descendants, par suite de les souverains princes de Faucigny, mar- Yextinction ~des Faucigny, princes du quis des Alpes, estoient, comme on dict, Saint—Empire, dont ils etaientune branche à deux de jeu avec les comtes de Savoye, cadette. Il semble donc y avoir quelque marquis de Lombardie et princes de anachronisme à appliquer ce nom, comme Piedmont, prenant pour femmes et pour on l'a fait dans le Mémorial de la noblesse, marys les lilles et garcons les uns des à René de Lucinge, bien que lui-même, aultres, jusquà ce que nostre grand oncle au début de ses mémoires, établisse très- Eymond-le-Courtois (que Dieu le veuille nettement sa descendanceïle Yantique et benir, le pauvre homme!) s’aclvisa de faire illustre maison de Faucigny. Voici, d'a donation de ses pays de` Faucigny, de Va- q près l’ouvrage que nous venons de citer, lais, de Vauldois, de Berne, de Geneve ce passage des mémoires inédits du baron et autres seigneuries siennes à sa fille des Alymes : Agnez, laquelle avoit espousé le comte de «.le diray donc premierement que lei Savoye, Pierre le petit Charlemagne, en . prince Emeraud de Faucigny, nostre fon- Vannee 1233. Ce fut la plus deplorable dateur et principal ancestre, estoit pour chose qui put arriver à nostre famille. le moins aussy noble ct puissant que son Aussy bien les prelats de nos dicts pays voisin le comte Humbert de Maurienne, sentrcmirent autant pour empescher icelle premier ancestre cognu de messieurs les donation, que par la suite allin dion obte- comtes, aujourd’huy_ducs de Savoye ; et nir du comte Pierre quelque autre de- - durant quelque trois à quatre cens ans dommagement pour les seigneurs de Lu-,