Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/185

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LETTRES MISSIVES


restitution des places, je vous prie trouver bon que j’aye pris encore, 1m peu de temps pour m’ini’ormer de la qualité d’icelles mieux que je ` ne le suis à present, et de 11`attendre de moy pour ce faict et pour tout ce que nous aurons à negotier ensemble, que toute satisfaction et favorable traictement ; ne voulant pas seulement observer exacte- _ ment ce qui est du traicté de la paix ; mais comme je recognois de vostre part toute bonne disposition à lier et estreindre une estroite _ amitié entre nous, je y veulx, de la mienne, _y apporter tout ce que je ' pourray. Ce que je prenclray plus plaisir de justifier par de bons eH’ects que de la promettre par paroles, pour lesquelles je me reserve i encores à nfexpliquer mieuxavec vous et de toutes mes intentions, _ quand j’auray ce bien de vous voir ; dont je vous prendrois bien au mot des ceste heure, et accepterois l’0H’re, que vous m’en [`aictes, n’es- toit que je suis contrainct de donner une partie de ceste arriere- saison pour pourveoir à ma santé, comme mes medecins m’en pres— sent. Mais cela faict, je ne fauldray de vous sommer de vostre promesse et vous assigner letemps et le lieu de nostre entreveue, que j’advanceray tant que je pourray, estant aujourd'huy de mes grands ` desirs que- de vous voir et embrasser en ellect, comme je le fais dés ceste heure, de cœur et de pensée. .l’ay faict bailler aux dicts s"‘ comte de Sainct-Trivier et Pioncas un petit memoire pour 'ceulx de Geneve, lesquels je vous recommande, et vous prie de leur accorder pour l’amour de moy ce qu’ils vous demandent, que j'estime estre juste, _ raisonnable ; et me remettant du surplus à ces dicts porteurs, je ne •VOllS en feray plus long propos : priant Dieu vous avoir, mon frere', 'en sa saincte garde. Ce lllje septembre, à Fontainebleau. p _, `, `yostre bien bon frere, . i HENRY.