Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/23

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DE \HENRI IV. ï, 9 ¥' .1598. — 2`O_ JUILLET. -À-I'°. .— I . . Orig. -; Arcli. du canton de Berne. Envoi de M. le ministre- de France en Suisse. I A NOS TRES CHERS ET GRANDS AMYS, ALLIEZAET CONFEDEREZ LES E L ADVOYERS ; CONSEIL JET COMMUNAUTE DE LA VILLE. ET CANTON DE . BERNE. A V Tres che’rs et grands amys, alliez et confedeltez, Le capitaine Curion, ` qui nous a bien et dignement servi avec une compagnie de gens de pied Suisses, s’est plainct nous de la i~igue’ui dont vous usés en son endroict pour le payement de ses soldats,'niayant jamais esté semÀ blables voyes pratiquées à l'endroit des aultres capitaines, auxquels _ vous octroyés termes -et delais suflisans pour pouvoir retirer le payement des assignations que nous leur avons données ; adjous- _ tant que I’0n a saisy- et adjugé ses dicts soldats les biens de son ' pere, assis en v_ostre_ juridiction, sans qu’iI` ait pui obtenir la grace L qui a esté accordée aux aultres ; sur quoy il nous a supplie luy donner moyen de racheter son bien`, ce que ne pouvant faire, pour les grandes despenses dont nous avons esté surprins et surchargez incontinent aprés la paix, nous vous en avons bien voulu escrire ceste lettre pour vous priergcomme nous faisons, devouloir traicter plus doucement le‘di'ct capitaine’Curion POIIP ce `qu’il peut devoir à ses _ soldats qu’il remene par delà, auxquels il a faict bon traictement, et luy ) I donner tel terme que vous adviserés suflisant, _jusqu°à ee qu’iI puisse ~ retirer payement_des'assignations quenous luy avons faict donner ; par le moyen desquelles nous esperons qu’il aura bien tost moyen de les contenter ; et. y tiendrons volontiers la main pour le contentement que nous avonsdes services du dict Curion, lequel s’est rendu digne de nos, bieniaicts et gratificatiiomrà quoy nous nous asseurons que _ vous aurés esgard, et qu’il se ressentira de la priere que nous avons commandé au s' de l\/Iortefontaine, conseiller en nostre conseil d’Estat et nostre ambassadeur par delà, de vous en faire de nostre part, dont nous vous prions le croire comme nous-mesmes : et nous prions Dieu, _ LETTRES` DE ÃIISNRI IV. — V. 2