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LETTRES MISSIVES
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- 1600. — 8 AVRIL.`- I, cas. Biblioth. de M. M«mmerqué, MS.i¤£1tu1é Letcresà l'«nib«. .««Ã«tgm du Lem :. _ " jap ; M. DE BREVES.`] _, ‘ V ‘ Mons' de Breves, La response que j’ay faicte à vostre lettre du 1x° janvier, le xxx° du mois passé-, vous aura delibvré de la peine en laquelle mes precedentes vous avoient 1nis, ayant, sur vos remons- tranees et sur les advis que vous m’avés donnez, jugé non—seulement les excuses de vostre demeure paridelà bien fondées, mais aussy vostre presence et sejour estre necessaires pour mon service. Partant soyés en repos pour ce regard, et continués seulement à entendre à me bien servir. Le voyage que le duc de Mercure a faict en Hongriea esté comme particulier et pour s’absenter de ce Royaume, 'plustost que s’engager en la guerre du dict pays ; aussy en est-il ja revenu, et ne faict aucune contenance ny demonstration d’y vouloir retourner ; et si , je nfapercois qu’il ayt autre volonté, je l’en detourneray autant qulil me sera possible. ca je vous declare que je 11'ay aucune volonté _de rompre avec .ce Seigneur. Toutesfois vous ferés bien de continuer à luy faire cognoistre et aux siens que-, s’ils continuent à mal traicter mes subjects et à vous, refuser justice des torts et- griefs qu’_on leur faict, ils me contraindront de changer de conseil. Il est bien vray que la republique de Venise appointe le comte de Vaudemont, fils puisné du duc de Lorraine, en qualité de colonel de vingt milhommes de i pied et quatre mil chevaux ; mais telles charges regardent plus les ' affaires de deçà que~ celles de delà, mesmes s’ils veulent vivre en amitié avec moy et la dicte republique. Vous aurés cogneu aussy par la lettre que la royne d’Angleterre m’a escripte, dont je vous ay en— voyé le propre original, que je ne me suis guere meslé du traicté que les Espagnols et elle pretendent.faire ensemble. _Dictes—le hardiment à ce Seigneur et à _ses’ministres, qu’il n’y a rien. qui me puisse plus- tost porter à l’union qu’ils redoubtent_, que l’in_dignation fondée à bon droict sur l’injustice susdicte qu’ils font à mes dicts subjects. "Par tant