Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/292

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_ DE HENRI ‘IV—. 267 ’ comme _j’_ay adressé mes paquets Va mon ambassadeur residant à Ve— nise pour les vous faire tenir par la voye de la Republique, à l’ac- coustumee, s’ils ne vous sont rendus promptement, il s’en faut prendre _ a la seigneurie de Venise, par la mercy de laquelle i—l faut `que nous- passions pour ce regard, jusques à ce que nous y ayons donné ordre, comme il faudra faire avec le temps. Cr. jeveux esperer que vous U aurés receu et veu les dictes lettres, devant que lapresente arrive en vos mains ; et comme vous aves esté adverty par icelles de l’&P1‘l\ié€ de Pietrequin et Ollivier et pareillement de la suite des affaires, je _ ne vousien ferayiredicte. Seulement je.vous repeterayequevous me _ . Ferès service autres agreable de continuer. à—poursuivre qu’il soif reme— y die auxpoursuictes des Anglois ; car on- ne peut avoir raison en An- ` gleterre, encore que la royne monstre d’en’estre marrye-; mais comme son am_iral, et les principauin d’auprés, profictent des dictes depreda t10aS ;_11S supportent ceux qui les font, demaniere qu’il faut neces- sairement y employer la Force et la rigueur, quinevoudra bannir entierement des eschelles de ce Seigneur toute sorte de' commerce ; Insistés donc qu’il en soit Taiet deH’ense' publique, et que les dictsAn- glois, qui couvrent leurs voleries du no'm de traflic, soyent appre- hendez et arrestez prisonniers- pour leur faire leur proces- ou ils seront rencontrez par lesgaleres de ce Seigneur, ou ils aborderont en quelque lieu de l’empire. Maintenant que je suis à.la veille de ren- _ trer en guerre avecle roy., d’Espagnè, Puisqu’il entreprend -de favoriser le duc de 'Savoye en l’usurpation«du marquisat de Saluces, et diautre part que la royne d'Angleterre vàconclure la paix avec le dictroy ' d’Espagne, ce que dira son agent par delà pour acquerir la bienveil- lancede ce Seigneur et’de ses olliciers sera indigne d’estre ouy ; mais plutost meritera-t-il pas d’estre chastié comme un detracteur et men- teur? Bepresentésle au premier visir, et poursuivés qu’il soit traicté . selon son merite`._'Au reste il est certain que le roy d’Espagne favorise le- duc de Savoye contre moy, ayant envoyé à son secoursfle duc de Fuentés avec quelque argent ; mais tant s’en Faut que cela m'estonne, qu’estant apprecie comme je suis de la justice de ma cause, jespere . 3a.