_ I BZL2 LETTRES MISSIVES reputation et mes affaires en peril. J’ay bien tiré du comte de Brandis il une confirmation de sa capitulation, depuis que je luyay faict, voir _ la lettre du dict duc (de laquelle j’ay_ envoyé un double par delà par lecourrier Picault) telle que vous verres par le double d’icelle, que je vous envoye, tellement que j’estime qu’il ne manquera à sa parole dedans le temps convenu par icelle ; toutesfois, je n’en seray bien en repos que jene m’en_voye en possession, cognoissant les humeurs de 'ces. gens et les menées qui se font pour luy faire changer dadvis. Davantage, aprés la reddition du- dict Montinellian, ` je seray contrainct de temporiser iencores quelques jours en ces quartiers, tant pour y . establir et asseur_er toutes choses que pour y recepvoir le dit duc de Savoye, s’il s’y~.presente, comme il m’en menace. Pareillement je ne sçay ce que produira la venue et legation du cardinal Aldobrandin, ny quelle suite aura l’advis que_ jlescris à m" le chancellier, qui m’a esté donné de‘la maladie du Pape. Tout cela est cause que je ne puis encorés respondre de moy que trop incertainement, et qu’il faut que je- vous prie de’m’excuser envers la grand-duchesse, la duchesse de Mantoue et les aultres seigneurs qui ont accompagné la Royne ma femme, si' je ne les vais trouver, leur tesmoignant ma gratitude et fobligation queje ressens leur avoir de la peine qu’ils ont prise de faire ceste conduictei, en les asseurant que je m'en revencheray en toutes occasions qui se présenteront pour leur contentement. Au reste je vous prie de m’arnener ma femme le plus tost que vous pour- rés ; car j’ay tres grand desir de la voir, vous resjouissant avec elle, en mon. nom, de fasseurance que le s" d’Elbenne m’a apportée de sa bonne santé, en laquelle je prie Dieu la conserver, et qu’il vous face, mon Cousin, semblablegrace. Escripte à Chambery, le vf jour de novembre 1600. — ’ — I ‘ HENRY. I p . ms NEUFV1LLE.`_
