Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/370

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‘ DEJHENBI IV. i $(15 nfavés `annoncée par vostre lettre du lllc de ce mois,‘s’est rencontrée avec celledu passage du due de Savoye et de son armée par le petit St`.-Bernard, et de son arrivéeà l"entrée de la vallée de la Tarantaise ; i ce que jay pris à si bon` augure, que _i’espere`_ que Dieu me donnera contentement du succés de l’un_e etjde l’autre. Je fusseparty- dés au- jeur_d’liuy p'our aller au devant de luy, [luy] faire llhonneur de son ' pays, auquel il a de present peuidecredit, si je nieusse esté obligéa J donner à m" le legat sa premiere audience publique. ll arriva a Cham- . bèry mereredy dernier, aux flambeaux. Je le vis" le lendemain en son logis, en lieu secret, pour l1onnorer en sarpersonne son sainetoncle ; et- luy eusse donné audience dés liier ;,1nais il feit si mauva1S\temp’s _ que je leis conscience de le laire s_orI ;ir de la_ ville ; car je l’ay quictée et me suis logé icy depuisfqu’il est venu, pour luy faireplace. Il seavoit la venue du dict duc,, laquelle il ine dict n’avoi-r peu retarder. ny em- pesclier, comme il eust bien desire, pour avoir sceu par le secretaire Erminio que je ne voulois ouyr parler dé —surseance’d’armes. Je luy ay respondu que il ne m’avoit.f’aict desplaisir en ce »faisant, pour le` _ desir que j’avois de rencontrer le duc. Pour recognoissance de quoy e luy ay promis que, encores que nous oyons mal volontiers parler de paix quand nous_ avons nostre ennemy en presence, les armes en la main, toutesfois que _i’en userois autrement ceste I’ois_, pour le respect de Sa Saincteté et pour sa consiçleration particulierei Davantage, je l.uy_ay 'promis, quelque bonne ou mauvaise fortune qui.m’arrive,‘que je ne ` changeray de langage ny Je conseil. lVless"`*, quand yen sçauray davan- tage je vous en feray part, slestant le dict legat, jusques à present, ^ _ tenu Fort serré sur la descouverte du particulier de sa commission. . A Mais cela ne durera pas ; car _i’ay maintenant plus d’aureilles que de langue, ayant changé ma qualité de demandeur en son contraire. Et _ `si ceulx de Montmelian me tiennent parole, comme ils continuent à ` m’asseurer_que ils feront, je conserveray ce nom encores à meilleur tiltre. Cependant je vous prie m’amener ma femme, et me mander quel ` party auront pris la dicte grandjducliesse et la duchesse de Mantoue, ` que _i’a‘uray grand regret de n?avoir peu voir. Je neivous esciîis point LETTIÉES DE HENRI IV -V, .