‘ DE HEN-BI IV. 347 ' et par sa bonté je puis dire que Montmelian et toute la Savoye jus- ques au Mont-Senys ; est maintenant reduicte soubs mon obeîssance ; car j'ay_ desjà quarante soldats dans le donjon, et demain ; à 'llaube du jour, ce qui estoit dans la place doibt sortir, suivantpla cappitulation, ' et leur tarde fort qu’il soit jour pour ce faire. Le duc de Savoye a faict i i passer quelques trouppes en la vallée d’Aoustes ; il laict contenance . de venir au secours _du dict Montmelian et de me donner _la bataille. i Je partiray demain de grand matin, si Dieu plait, pour me joindreà- ce- qui est desjà de mon armée, opposé à son passage ; -et si le dict duc Tentreprend, jespere que ma rencontre "luy .sera aussy peu favo- rable qu’il l’a trouvée depuis trois mois, que' je suis entré dans ces i pays, iet que le repentir de nlavoir pas tenu sa promesse arrivera bien ' tard. -Dont je vous ay bien voulu advertir, pour la joie que vous en re- cepvrés, vous prier de faire allegresse dans ma bonne ville de Paris, _ et chanter le Te Deum, pour 'rendre graces à`Dieu, avec tres humbles supplicajions le prier qu’il luy plaise me continuer sa protection et son j assistance : et je le prieray qu’il vous ayt, Mons' le president, en sa saincte et digne garde. Escript à Montmelian, le xv° jour de novembre 16oo., A i . » J ii _ 4 nUzÉ. . - ` » [1600.]— 16 —I'*‘. - A 'Crig. autographe. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 0000, f`0l. 23. 4 ` Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-2, ~ I `_ A MON CQMPEPÃE LE CONNESTABLE DE FRANCE. i Mon compere, Maintenant que, Dieu mercy, je suis dans Mont-i . mellian, et que je pars pour m’en aller’droict aux ennemjrs, qui ne - sont avec toute leur armée qu’à une lieue de St.—.lacomo, ou est m' de Lesdiguieres, je ne vous desirerois pas. moins auprés de moy que vous vous ysoubaités ; maisvostre presence par delà ne m’est_pas l1’lolI1S necessaire pour mon service ; aussy que vous ne pourries - ` . hl ;. .
