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DE HENRI IV.


_ retourner en Provencetoutes les troupes qui y avoient esté destinées, et que mon nepveu le duc de Guise s’estoit un peu basté de renvoyer ; ce qu’il pouvoit differer jusques ce qu’il enst advis de vous que le duc de Savoye eust envoyé la ratification du traité. Car de luy,°de qui la foy et la confiance en ses promesses et resolutions est ja experi- mentée, il s’en doit plus tost presumer le mal que le bien. Mais puis- _ que jusques à present il n’est point advenu d’inconvenient en Provence, j’espere, par la bonne provision que vous y aurés faicte, qu’il n'y a ` plus de peril qu’il y en advienne de la part du dict duc de Savoye, estimant que toutes les dictes troupes y seront retournées, et y estans qu'elles se peuvent bien deffendre des forces de Nice et de cellesqui y pourroient estre envoyées, du moins _it'ïsques a ce queiious les ayons peu. renforcer, si besoin est. Jlay aussy trouvé fort bon que vous y ayés envoyé les canons, poudre et balles queivous m’avés mande par vos_ dernieres, encore que pour canons la province n’en 'fust pas desgarnie (car j’ay veu qu’il y en avoit quinze ou seize), qu’il ne falloit que faire changeur de place et les mettre ou il y avoit apparence que le besoing en pourroit estre plus grand ; mais la raison que vous dictes est fort bonne, que, quand l’occasion sera passée, l’on les en pourra retirer quand l.’on voudra. Je crois bien que de munitions ils en pourroient avoir nécessité, et a esté fort bien faict de les en avoir pourveus de bonne beure). Jlavois, comme vous sçavés, mandé que les compagnies du regiment de mes gardes, qui estoient ordonnées pour venir icy, retournassent à Bourg. Mais puisqtrelles estoient desjà trop esloignées de vous, (je leur envoye présentement un commissaire des guerres en diligence vers Sancerre, ou le s' de Montigny, qui vient d’arriver, m’a dict qu’elles sont encore, pour les faire rebrousser vers le dict Bourg, pOll1` y fortifier mon cousin le duc de Biron ; estant le lieu où il y a apparence qu’ils s’emploieront le plus tost, s’ils ont resolution rompre, et c’est une des raisons que j’ay qu’ils ne le feront pas, de ce qu’ils ne l’ont faiet plus tost ; car ils savent bien que la citadelle de Bourg esten grande necessite, et _qu’ils la pouvoient plus_ facilement secourir depuis que mon armée est séparée, qu'ils ne feront pas main-