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DE HENRI IV.


frere, veut parfaire le reste, et donnera ordre de faire fournir en Constantinople ce qu’il conviendra pour cest effect. Ne failles à vous ' employer d’affection pour moyenner et faciliter sa delibvrance ; car je desire le gratilier et favoriser ; mais advises à vous y conduire avec l telle prudence et discretion qu’en embrassant la dicte délivrance l’on ne prenne occasion de croire qu’il soit beaucoup plus riche qu’il n’est, et que là-dessus l’on ne vienne à augmenter la dicte rançon ; car vous . aves à faire à personnes assez pernitieuses pour concevoir ceste opinion. ’De quoy me remettant à vostre conduicte, je vous asseureray que vous me feres service tres agreable : priant Dieu, Mons" de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à S‘—Germain en Laye, le x1_]° ' aoust 1601.

HENRY.

[1601. l - 13 Aoûr. -I"°. t Orig. autographe. — Archives des Médicis ; légation française, liasse 3. Copie transmise par M. le ministre de France à Florence. . A MON ONCLE LE GRAND DUC DE TOSCANE. Mon' oncle, Le sejour qu’a faict auprés de moy le chevalier Vinta m’a este tres agreable pour vostre consideration et pour sa valeur. .l’ay souvent aussy traicte avec luy de toutes choses avec la liberte que merite la confiance que vous aves en luy, et principalement du desir que j’ay que nous recueillons le fruict de nostre alliance que nous en avons espere ; à quoy je me confesse et recognois tous les `jours d’autant plus atenu, que s’accroissent aussy les occasions que j’ay d’estre tres content "des actions et de la personne de la Royne, comme le dict Vinta m’a promis vous rapporter, en vous asseurant de ' ma part de mon inviolable et perpetuelle amitie ; si bien qu'il ne me . reste que à vous tesmoigner le contentement que le dict Vinta_m’a laisse de sa conduite : et sur ce, le vous recommander comme je _ fais de tout mon cœur : duquel je prie Dieu, mon oncle, vous avoir en sa saincte et digne garde. Le x11_]° aoust, à S‘—Germain en Laye. ` l HENRY. LETTRES DE HENRI lV *V.