Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/529

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50lL i LETTRES MISSIVES deçà pour cestielfect, et de la qualité de celuy qu’elle y depputera, allin d’en advertir les autres, et qu’ils s’y accommodent. Quant au dict temps, le plus brief que l’on le prendra me -sera le plus agreable. ' Et pour le regard des procureurs, je desire qu’ils soyent de la plus honorable qualité que faire se pourra. Par tant, si le cardinal Aldo- hrandin vouloit en `accepter la charge, et que Sa Saincteté peustse passer de sa presence, j’en serois tres aise. En tout cas, je desire qu’il y soit le premier convié de ma part, luy disant qu’il me promit et a la Royne ma femme, quand il_ partit de Lyon, si Dieu nous envoyoit un fils, qu’il nous reviendroit voir ; partant que je le semonds à present de sa parole, alfin qu’il sçache que je le veuhrpreferer à tous autres. S’il s’en excuse, j’aurois à plaisir que Sa Saincteté commist ceste charge au cardinal de Florence ; carie serois tres aise de le revoir, et `me semble qu’il nous porteroit aussy tout hon hein`, nous aimant comme ai faict, et estant chery et estimé de nous et de toute la France comme il est, ainsy que vous luy d_irés_ en secret, aflin de le deman- der à Sa Saincteté au deffault du dict cardinal Aldobrandin ; s’il le ~ trouvevbon et que sa santé luy permette dîentreprendre le voyage. Sinon, il faudra remettre et laisser ce choix à la discretion deSa Sainc- teté, nfasseurant qu’elle le fera tel que le requiert ceste action, et que _j’en demeureray content. Et neantmoins vous sçaurés en cela fadvis des dicts cardinaulx de Joyeuse et d’Qssat. Je m’attends aussy que le dict grand ducfera choix de personne convenableet de la dignité requise ; imais je desire que la dicte du- _ chesse de Mantoue face le voyage en personne, comme je l’en prie par les lettres que _j’escris au duc son mary et à elle ; de quoy il faudra que vousles priés encores de ma part, par celuy que vous envoyerés vers elle et son dict mary, carla Pxoyne ma femme et moy avons grand desir de la voir par deçà sur ceste occasion. Quant au_nom que nous donnerons pà. fenfant, je fais estat que les parrains s’en remettront vo- lontiers à moy, tellement que je ne vous en escriray autre chose par la presente ; mais vous adviserés s’il sera besoing d’en dire quelque chose à Sa Saincteté, à ce qu’elle trouve bon que _j’en ordonne. De