Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/538

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
513
DE HENRI IV.


' [1601. — 13 niâcannnia.] . Cop. — Fonds Béthune, Ms. 8957, fol. 8 recto ; et Suppl. fr. Ms. 1009-4. [AU PAPE.] I p ' i Tres Sainct Pere, En attendant que je rende graces à Vostre Sainc- teté, par le s" Barberin, de celle qu’Elle a faicte au pere, à la mere et au fils, de leur avoir envoyé par luy sa saincte et bienheureuse A benedietion, je supplieray Vostre Sainctete de croire quîElle ne pou- ` voit la departir à princes qui aient plus de respect, de service et d’af`- fectionaVostreSaincteté et au Sainct Siege, que nous ; et que _j’esleveray ' et instruiray en ceste dcvotion et observance mon dict fils, qui prend _ tres bonne nourritme, par la bonté de Dieu, que les devotes et sainctes prieres et oraisons de Vostre dicte Saincteté nous ont rendu favorable : de quoy _j’ay commandé à mon ambassadeur remercier affectueuse- ment Vostre dicte Saincteté, et particulierement du louable et pa- ternel conseil qu’il a pleu à Vostre Saincteté me donner par sa lettre du xxv111_]° du mois d’octobre,‘qui m’a esté deslivrée par son nonce, _ sur ce qui est advenu en Espagne à l’&II1l)3.S$3d€lIl` qui m’y servoit. Lequel conseil j’avois ja pris et suivy, devant la reception de vostre dicte lettre, scachant que je ferois chose qui seroit agreable à Vostre Saincteté et utile au public, et par tant digne de moy. Je ne m'en de- partiray point encore, Tres Sainct Pere, puisque Vostre Saincteté le desire ainsy ; mais je la _supplie de considerer que, comme les princes i grands et puissans sont à bon droict tres jaloux de leur dignité, aussy doivent-ils estre tres circonspects et respectueux les uns envers les aul- tres, affin de servir d’exemples aux moindres etesviter les rencontres e_t accidens que une offense precipitée et non reparée tire apres soy, comme Vostre Sainctcté peut le mieux cognoistre que tout aultre par ` sa singuliere prudence, au jugement de laquelle deferera tousjours . grandement t _ Vostre plus humble et devost fils, HENRY. Z Lnrrnns on mmm 1v.—v. 65